développement économique : il l'a dit ... et il a voté le contraire
En avril 2001, une des premières mesures mise en place par le maire Williams Méric a été de réserver des emplacements sur le camping municipal de Pisse Saumes, pour les saisonniers travaillant au profit des commerçants locaux. Les saisonniers payaient un tarif modique, en échange de quoi ceux-ci devaient partager leur emplacement., de sorte que la commune ne perdait pas d’argent. Cette formule recueillait l’adhésion de tous, commerçants et travailleurs.
Yves Michel a l’époque, en tant que conseiller municipal, avait voté contre cette mesure. Qu’allait-il faire une fois devenu maire ?
Quelques éléments de réponse le 2 février 2009, durant le conseil d’exploitation de la Maison de Tourisme.
Dialogue entendu ce jour là :
Yves Michel : « nous arrêtons l’hébergement des saisonniers sur le Pisse Saumes. Les saisonniers ne sont pas des Marseillanais, et il n’y a aucune raison de leur faire des tarifs préférentiels ».
David Sauvade : « d’accord avec toi (1) pour favoriser l’emploi des Marseillanais sur le principe ; mais comment fais-tu pour les commerçants qui ont des besoins spécifiques, par exemple X …, qui recrute des photographes professionnels, il ne vas pas en trouver 10 sur Marseillan et il faudra bien qu’il les loge ».
Yves Michel : « il se débrouillera, il aura qu’à aller dans les campings privés ; tu n’auras qu’à le prendre ».
Michel Ibars : « en plus ces emplacements saisonniers c’était le bordel ».
Raymond Chaput : « C’est quand même à toi de faire respecter le règlement intérieur ».
Yves Michel : « Ces saisonniers étaient logés dans la promiscuité et de manière indécente, c’est un bien pour eux d’arrêter cette formule ».
David Sauvade : « Eh Oh ! le camping municipal, c’est quand même pas la mine de charbon du temps de Dickens (2) ! »
Yves Michel : « Faire des saisons c’est crevant, je le sais, je les ai faites. Et dans un camping dans une toile de tente tu peux pas dormir ! Mais toi tu t’en fous, tu fais tes 35 heures et tu rentres le soir chez toi bien tranquille !»
David Sauvade : « Tu parleras de mon boulot (3) quand tu viendras bosser avec moi … je m’occupe pas de tes échafaudages, et sache que je suis bien au-delà des 35 heures en saison … »
Yves Michel : « Bon, je retire le mot indécent, et à la place je dirai « inadapté » quand j’en parlerai au Conseil municipal, je ne suis pas là pour faire de la polémique »
David Sauvade : « Nooon … c’est pas ton genre … ».
Le 14 mail 2009 s’est déroulé le conseil municipal. Qu’à fait le maire Yves Michel ? Selon une logique qui nous échappe encore, il a présenté un point …. où il explique « que dans le cadre de l’aide communale aux entreprises qui recrutent du personnel saisonnier » il continue à héberger les saisonniers sur le camping municipal !!!!
Sont-ce les explications de gravures avec David Sauvade ou avec quelques commerçants mécontents qui ont fait changer Yves Michel d’avis ? Nul ne le sait !
Et un « il l’a dit et il a fait le contraire » de plus !!!!!
Mais au fait, comment fait Yves Michel pour lutter contre, on le cite, « l’indécence et la promiscuité » de cet hébergement ? Simple, il multiplie par 2 le tarif demandé … et c’est tout !!!!!
Les élus de Marseillan Bien Thau ont évidemment voté contre cet énième retournement à cause de cette augmentation inutile qui rapportera des « queues de cerises » à la commune.
(1) Les élus se connaissent de longue date et se tutoient pour la plupart ; il n’y a qu’en Conseil qu’ils se vouvoient, selon une tradition dont l’origine se perd dans la nuit des temps …
(2) Charles Dickens, écrivain anglais du XIXème siècle qui a dénoncé les conditions d’exploitation du monde ouvrier à l’époque de la révolution industrielle.
(3) David Sauvade travaille dans un camping privé.
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