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Marseillan Bien Thau
12 février 2010

Compte rendu du Conseil du 9 février

Comme un arbre dans la ville …

En préambule de chaque Conseil maintenant (ce qui plutôt une bonne idée à notre avis) nous avons droit à un exposé d’un intervenant extérieur ; cette fois-ci, c’était le tour de M. Roux, de l’Office National des Forêts (l’ONF) qui nous a parlé des arbres en ville. D’après M. Roux, l’ONF est en situation de faillite (non, c’est bien réel, c’est pas un audit de KPMG) parce que l’Etat lui a coupé les vivres ; L’ONF, pour faire rentrer des sous dans ses caisses, intervient et prodigue désormais ses avis aux communes. En résumé, selon cet expert, il est inutile et même nuisible de tailler les arbres, et si la taille n’est pas faite dans les règles de l’art, ceux-là deviennent sujets aux attaques de champignons et meurent en quelques années. Une grande partie des arbres de la ville sont ainsi condamnés. Donc si on veut éviter que les arbres nous tombent sur la tête les jours de grand vent, il faut éviter les coupes radicales … et laisser faire la nature !


Un DOB daubé

Après cette parenthèse bucolique mais combien nécessaire et intéressante, nous avons attaqué le débat avec un gros morceau : le DOB (prononcer Déobé) qui signifie en langue profane « Débat d’Orientation Budgétaire ». Qu’es aco un Déobé ? Chaque année, le maire doit présenter avant le vote du budget ses orientations pour l’année, au vu du contexte économique international et des budgets précédents. Donc, le Déobé permet au maire d’expliquer ce qu’il a envie de faire sans pour autant expliquer comment il va le faire. Vous me suivez ? Non ? Ben alors on va passer à la pratique avec le compte rendu des débats.

Grosse bagarre encore une fois pendant près d’une heure ; le maire a essayé de nous faire croire qu’il avait super bien géré la ville, s’attribuant systématiquement les mérites des bons résultats sur certains points, et rejetant la faute à « c’est pas d’bol » là où ça n’avait pas marché comme il voulait. En bref, dormez brave gens, des élus sérieux, responsables et travailleurs (eux) ont mis fin à la gabegie et au dilettantisme de l’équipe précédente (nous).

Paroles, paroles …

On l’a déjà dit, plus le maire parle et plus le maire se contredit ; or durant les débats, il a parlé beaucoup, beaucoup... Résultat : un festival de tout et son contraire …

Sur le personnel

Yves Michel : « J’ai maîtrisé les dépenses de personnel, à la différence de vous, qui avez embauché à tout va et mis la commune dans une situation catastrophique ».

Nous : « Mais ces embauches, utiles puisqu’elles ont été faites sur les crèches et sur le périscolaire majoritairement, vous les avez toutes votées lorsque vous étiez dans l’opposition ! ».

Sur les logements sociaux :

Yves Michel : « Nous n’avons que 4% de logements sociaux sur Marseillan ; c’est insuffisant et nous devons maintenant rattraper votre retard ».

Nous : « Qui a dit que les logements sociaux étaient, je cite, « des nids d’insécurité et de promiscuité » ? Qui s’est opposé à la construction de logements sociaux sous Méric? Qui a ameuté la population ? Un certain Yves Michel ! Un de vos adjoints allait même jusqu’à faire signer des pétitions « contre » aux riverains ! ».

Sur les investissements :

Yves Michel : «  Vous avez vu dans quel état est la ville ? Vous n’avez pas suffisamment investi durant votre mandat ! ».

Nous : « Mais qui n’a pas arrêté de clamer que nous investissions trop lorsqu’il était dans l’opposition ? Toujours et encore un certain Yves Michel ! ».

Sur Sarko et les collectivités locales :


Yves Michel : « pour 2010, les dotations de l’Etat ne vont pas augmenter aussi vite que l’inflation ; c’est un manque à gagner évident pour Marseillan [environ 100 000 euros NDLR] ».

Nous : « On se félicite que vous déploriez une situation qui dure maintenant depuis plusieurs années et que vous refusiez de reconnaître quand vous étiez dans l’opposition, en disant que c’était une de nos inventions. L’Etat se désengage ; preuve supplémentaire ce soir avec l’ONF. Demain, avec la réforme des collectivités locales et la suppression de la taxe professionnelle, les agglos seront vraisemblablement obligées de lever des impôts complémentaires ». On lui a aussi rappelé bien évidemment sa phrase du dernier Conseil : « avec Nicolas Sarkozy, les caisses de la ville seront toujours remplies ! ». Tu parles !

Sur… on sait pas ! :

Yves Michel (après une analyse budgétaire de David Sauvade) : « Monsieur Sauvade, vous pinaillez sur des chiffres. Vous croyez que cela intéresse les Marseillanais ? Non ! Moi, j’améliore leur vie quotidienne, descendez de votre nuage et occupez vous des problèmes réels des gens !».

Williams Méric : « On va parler concret : rue des Zéphyrs, malgré les appels aux services techniques, cela fait un mois que les ampoules des lampadaires sont grillées ; je ne trouve pas votre bilan en la matière très satisfaisant ».

Yves Michel : « Monsieur Méric, l’ordre du jour est le débat d’orientation budgétaire. Pour ce type de remarque, je vous suggère de nous en faire part après le Conseil ».

Williams Méric : « Il faudrait savoir ! Quand nous parlons chiffres, nous sommes en dehors du débat et quand nous parlons problèmes quotidiens, nous le sommes aussi ! ».


Le reste du débat : Yves Michel tente de nous faire dire que sa politique est la meilleure qui soit ….

Yves Michel : « Pour 2010, j’ai prévu de refaire de la voirie, le cœur de ville et des travaux sur Marseillan Plage. Vous n’allez pas me dire que vous êtes contre ! ».

Nous : « On n’a jamais dit que nous étions contre, on attend seulement de connaître vos projets avant de nous prononcer ».

Yves Michel : « J’attendais de l’opposition une position plus constructive ! J’en déduit que vous êtes contre mes projets d’intérêt général ; j’attends votre avis et vos solutions alors».

David Sauvade : « On ne va quand même pas vous signer un chèque en blanc sous prétexte que certains travaux sont nécessaires. On ne voit pas pourquoi vous nous demandez notre avis, vu que vous ne nous écoutez jamais. Fallait-il réaliser des aménagements de sécurité là où vous les avez faits ? Oui ! Mais pas comme les ronds points des Blanquettes et des Onglous ! Et si vous nous aviez communiqué votre audit avant sa présentation en Conseil, nous vous aurions signalé toutes les inexactitudes qu’il comportait et il n’aurait jamais été publié, cela aurait fait économiser du papier et de l’argent aux Marseillanais ! ».

Yves Michel : « Vous critiquez, vous critiquez, mais vous ne proposez rien ! ».

Williams Méric : « En matière de critique stérile, vous n’avez de leçons à donner à personne. Je me souviens de votre attitude passive en Conseil lorsque vous étiez dans l’opposition ; vous votiez pour la plupart des points à l’ordre du jour sans rien dire et ensuite vous vous déchaîniez dans votre journal en expliquant sur un ton agressif que vous étiez contre. Si vous voulez savoir comment nous, nous voyons les chose, ce n’est pas compliqué : nous vous avons laissé en mairie tous nos projets pour le réaménagement de Marseillan Plage et pour le coeur de ville. De plus, nous avons voté contre certaines de vos réalisations, en proposant toujours une solution alternative : contre vos ronds points, comme l’a rappelé M. Sauvade ; contre vos bouts de pistes cyclables payés à 100% par le contribuable, parce que le Département s’était engagé à les réaliser sous 2 ans ; contre les caméras de vidéo surveillance, parce que nous privilégions le contact humain et nous avons proposé à la place l’embauche de nouvelles équipes d’agents ; contre votre souhait de rejoindre l’agglo Hérault Méditerranée parce que demain il faudra rembourser à Thau Agglomération ses investissements sur Marseillan ; contre vos dépenses pharaoniques, vos achats de véhicules en expliquant qu’il fallait se concentrer sur des équipements structurants … Et je pourrai encore en rajouter … »

Yves Michel : « Oui, c’est vrai, votre proposition d’embauche de nouvelles équipes de policier était intéressante. Dans ce cas j’apprécie vos remarques, même si nous avons une vision différente. Pour le reste, vos fameux projets sur la plage et sur la ville, ils sont restés à l’état d’ébauche sur le papier ».

Nous : « C’est faux ! Les plans avaient été présentés en Conseil et vous aviez même voté les demandes de subvention ! »

Les emprunts : ça continue ….

Malgré les revirements, les « un coup je vais dans un sens, un coup dans l’autre », si caractéristiques de l’absence de vision politique de Yves Michel, on a réussi en à savoir un peu plus sur les intentions du maire pour 2010. On aurait pu croire que les dépenses énormes de 2009 allaient connaître un frein ; eh bien pas du tout ! Yves Michel a déclaré vouloir continuer à emprunter au maximum parce que les taux d’intérêts sont bas en ce moment. « Ce qui compte » a t-il ajouté « ce n’est pas le volume des emprunts, mais notre capacité à les rembourser ».

Eh oui, le soucis, et on le lui a rappelé, est bel et bien là : ces emprunts, il faudra bien les rembourser un jour. Dans le cadre d’une saine et bonne gestion, on n’emprunte pas pour n’importe quoi et pour n’importe quelle durée. Un commentateur le rappelait sur ce blog il y a quelques jours : songez que Yves Michel a emprunté sur 25 ans pour acheter des voitures ; les voitures seront parties depuis bien longtemps à la casse que la ville continuera à les payer. C’est aberrant !

Souvent taux varie, bien fol qui s’y fie …

En outre, pour rendre ces prêts encore plus avantageux, Yves Michel emprunte à très long terme à taux variables, c'est-à-dire à des taux dépendants du marché. Ce qui est extrêmement risqué, malgré ses dénégations. En période de crise, les taux sont bas pour les rendre attractifs. Mais dès que l’activité économique sera repartie, les taux vont remonter en flèche, bien au dessus des taux fixes et là ça sera la cata pour le budget de Marseillan !!!!

C’est ce qui s’est passé pour les ménages américains qui se sont lourdement endettés à taux variables et qui se sont retrouvés du jour au lendemain incapables de rembourser leurs crédits, provocant la crise actuelle. De nombreuses collectivités Françaises ont été aussi asphyxiées pour avoir emprunté à taux variable en écoutant les conseils des banques. L’ancien maire Williams Méric l’avait bien compris en liquidant rapidement les prêts à taux variables contractés sous son mandat et celui de Jean Benoit.

Le reste du Conseil n'ayant presque pas donné lieu à débat, on clôt notre (long) compte rendu là-dessus !

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Commentaires
N
Combien de logements sociaux a construit YM en 2 ans ???
F
Yves MICHEL a l'air très emprunté !
M
le périsscolaire (creche, centre aéré...) couterait cher pour la ville. y aurait il de la suppression de poste dans l'air ?
S
Mr le Maire pourrait peut être acheter le terrain a côté de ce rond point afin d'y construire en urgence un atelier de...carrosserie...et un point SAMU<br /> le nombre de "face à face" lorsque les estivants vont arriver va faire valser les stats de la sécurité routière<br /> avant l'été on pourrait faire appel à KPMG pour étudier ce dossier !
D
Je commence à me demander s'il n'existe pas plusieurs Pit Thau ... Le premier défendait la politique de Yves Michel, le second était plus critique, et le troisième lui rentre carrément dedans ... Quant à Monsieur le Maire, on lui conseille d'être prudent et de ne pas rester trop longtemps fiché sur la pastille centrale de son rond point des Onglous, ou on risque de le retrouver du côté de Sète, coincé dans la calandre du premier poids-lourd passant par là ....
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