Le vote du budget, 3ème partie ...
L’audit, le retour ….
Yves Michel : « Voici un dernier graphique qui illustre ma bonne gestion, le tableau des investissements : on constate que la précédente municipalité investissait en moyenne 2,5 millions d’euros par an pour équiper Marseillan, sauf une année où elle a atteint 4,5 millions. Et bien moi, grâce aux excédents de fonctionnement que je dégage, j’ai pu me permettre d’investir plus de 4,5 millions en 2009 (3) et je m’apprête à en faire autant en 2010. Que dites-vous de ça ? »
David Sauvade : « Nous disons que vous prouvez encore une fois que votre audit financier était bidon, puisqu’il vous interdisait de dépasser 1 million d’euros en investissement sous peine de faillite immédiate ! ».
Yves Michel : « Cet audit a été fait à un moment donné ; effectivement, il disait que si on continuait votre politique, nous aurions été réduits à ne pouvoir dépenser qu’1 million par an ».
David Sauvade : « Faux ! Votre audit disait que, même en réduisant considérablement les dépenses de fonctionnement, vous ne pourriez investir que 1 million en 2009. Mais revenons un instant sur vos investissements : comment les avez-vous financés ? Par l’emprunt, puisque vous n’avez pas réussi à vendre des terrains communaux et vous n’avez pas ramené de subventions. Cet emprunt, il faudra bien le rembourser un jour ! »
Yves Michel : « Je me souviens d’un certain David Sauvade qui nous expliquait il y a quelques mois que pour payer les investissements, il faudrait augmenter les impôts de 8%. Monsieur Sauvade voulait avoir raison avant tout le monde, avant même que le budget ne soit terminé, et moralité, les impôts n’augmenteront que de 1,9%, parce que nous maîtrisons les finances publiques ».
David Sauvade : « Sur votre graphique, les 4,5 millions d’investissement de 2006 correspondent à l’année de construction du groupe scolaire de Fontregeire, pour lequel nous avions dû emprunter près de 3 millions d’euros. Cela s’était traduit par une hausse des impôts de 15% pour être en capacité de rembourser cet emprunt. C’est dramatique de dire ça, mais la crise vous a sauvé la vie : les taux d’intérêts se sont effondrés, et vous avez pu emprunter à 1,17%. Si vous aviez été obligé d’emprunter 4 millions aux taux de 1996 [5,54% NDLR] les impôts se seraient envolés ! »
Williams Méric : « N’oublions pas que vous avez emprunté à taux variable : si demain les taux remontent, même si vous repassez à un taux fixe, il faudra payer l’addition ».
(3) : On a dit précédemment que Yves Michel avait dépensé plus de 6 millions, mais lui affirme qu’il a engagé moins de 5 millions : Qui a raison ? Les deux, en fait : Yves Michel déduit vraisemblablement les opérations d’ordre et le remboursement de l’emprunt pour arriver à 4,7 millions d’investissement, alors que le budget mentionne officiellement plus de 6 millions de dépenses. C’est une méthode de calcul qui convient aussi, puisqu’elle en prend en compte que les travaux réels….