Avis à la population !!! Les futurs documents
Avis à la population !!! Les futurs documents d'urbanisme sont en cours de finalisation ! Parmi eux, le SCoT, un document essentiel qui intéressera tout le monde, propriétaire, locataire, chef d'entreprise ou employé, car le SCoT va déterminer le futur de notre commune et de son environnement pour les prochaines années ....
Qu’est-ce qu’un SCoT ?
C’est le Schéma de Cohérence Territorial, un document qui fixe à l’échelle d’un territoire les grandes orientations sociales, économiques, urbanistiques et écologiques dans les années futures. Le SCoT du Bassin de Thau envisage cette évolution jusqu’en 2030, donc sur 20 ans.
Le PLU de Marseillan, qui remplacera d’ici à 2 ans le POS, sera une déclinaison de ce SCoT.
Qui est concerné par le SCoT du Bassin de Thau ?
Les communes de Thau Agglomération : Balaruc le vieux, Balaruc les bains, Gigean, Frontignan, Mireval, Vic la Gardiole, Sète et Frontignan.
Les communes de la Communauté de communes du Nord Bassin de Thau : Mèze, Loupian, Villeveyrac, Poussan, Bouzigues et Montbazin.
Pourquoi un SCoT ?
L’avenir et le développement d’une commune dépend bien sûr d’elle-même, mais aussi de son environnement. Ainsi, si une ville pollue l’étang, c’est toute l’économie de la zone qui risque d’être sinistrée. Autre exemple : on travaille souvent dans une ville différente de son lieu de résidence. Comment organiser les trafics routiers ou les transports en commun ? Ces questions dépassent le niveau de compétence des communes, et par conséquent l’Etat, au travers des lois de décentralisation, demande aux communautés d’agglos ou de communes de régler ces questions à leur niveau. L’heure est donc à la coopération intercommunale, y compris dans les documents d’urbanisme.
Qui élabore le SCoT ?
C’est le syndicat mixte du bassin de Thau, composé de 28 délégués de Thau agglo et de 7 délégués de la CCNBT. Marseillan y compte un représentant et un suppléant.
Comme on le voit, le SCoT du Bassin de Thau sera LE cahier des charges de Marseillan et des autres villes concernées, d’où l’importance de connaître ses préconisations. Son premier volet, le PADD, sera présenté chez nous salle Paul Arnaud le Mardi 16 novembre à 18H30. Le PADD, c’est le Projet d’Aménagement et de Développement Durable, c’est à dire, pour simplifier, le volet écologique du SCoT.
Le PADD est un document de 95 pages, que vous pouvez retrouver sur le site web du syndicat mixte http://www.smbt.fr.
Pour vous simplifier la tâche, nous avons tenté de synthétiser les informations, et surtout celles qui traitent plus précisément de Marseillan.
LE PADD DU BASSIN DE THAU : SYNTHESE ET EXPLICATION :
L’eau et le milieu maritime
Le PADD axe sa réflexion sur la gestion des ressources en eau, « sur ces ressources se sont développées la conchyliculture, la pêche, mais également une importante activité thermale et balnéaire » (page 9).
La croissance démographique « envisagée pour le territoire est limitée par la très forte sensibilité environnementale de Thau ». (Idem).
« Les activités économiques étroitement liées aux ressources fondamentales du territoire (conchyliculture, pêche et agriculture) restent prioritaires » (page 9). La vocation portuaire du territoire est confirmée, « mais sous contrainte des vocations maritimes prioritaires que sont la pêche et la conchyliculture » (page 15)
Comme on le voit, c’est l’activité humaine qui devra s’adapter aux contraintes du milieu et non pas l’inverse : « le premier objectif pour le bassin de Thau est de placer la protection de l’environnement au centre du projet » (page 11).
Concernant le trait de côte, Le PADD renonce à l’artificialisation du littoral : « vouloir fixer « à tout prix » le littoral est illusoire à long terme, et engendre des coûts ….Le SCoT et son volet littoral et maritime interdisent le recours à des aménagements pérennes (digues, épis et brise lames) » (page 20).
Il est aussi affirmé un renforcement de la protection lagunaire avec le classement en zone sensible de sites comme les Onglous (page 21).
La conchyliculture :
Des espaces nouveaux seront réservés pour les conchyliculteurs afin de permettre l’ »écloserie des huîtres plates, nurseries d’huîtres creuses, activités de transformation … et des pratiques de « mise à l’abri » de finition ou de gestion dynamique des stocks entre différents espaces de production » (page 51). En échange de « reconquête de la qualité paysagère » des mas, le PADD offre aux conchyliculteurs « des perspectives offertes par l’agro-tourisme », en clair, il s’agit de promouvoir la vente sur place.
Les terres agricoles :
« Le SCoT instaure des protections fortes sur les zones agricoles » (page 23) … « Il s’agit, dans chaque secteur de développement urbain, de proposer des orientations pour accompagner un paysage agricole en forte mutation … » (page 27).
« Les espaces agricoles seront considérés comme des zones d’activité économiques », afin de lutter contre « un développement urbain aux limites floues [qui] favorise la spéculation foncière dans les zones de contact, ce qui fragilise les tissus et les exploitations agricoles de ces secteurs, et, dans un second temps, encourage les collectivités à les sacrifier pour le développement urbain de leurs communes » (page 56). Une terre agricole (hormis les espaces réservés au développement de l’habitat et les « dents creuses » du POS actuel) restera une terre agricole. Ceci afin de lutter contre les spéculateurs qui achètent des parcelles en gros, se disant que l’une d’entre elles finira par être rendue constructible pour réaliser la « culbute », ou contre certains promoteurs qui vendent 5 ou 6 fois le prix classique des parcelles transformées par magie en « terrains de loisirs », le tout au détriment des agriculteurs qui voient s’envoler les prix du marché.
Les ports et les sports de plaisance :
Le scooter des mers sera interdit sur l’étang et le PADD « identifie des secteurs ou l’accès au plan d’eau et la pratique de la planche à voile et du kite surf seront autorisés » (page 59). La plongée sous marine sera en revanche favorisée « dans des conditions d’encadrement de la pratique » (idem). « En revanche, le volet littoral et maritime du SCoT ouvre la possibilité d’une extension des capacités portuaires de plaisance sur la façade maritime … à Frontignan et à Marseillan plage » (page 58). C’est la reconnaissance de notre vision de développement portuaire, à l’opposé des équipes de Jean Benoit et Yves Michel, qui eux, ont toujours voulu accroître la capacité des ports de la ville sur l’étang au détriment de la plage. Pan sur leur tête !
Relever le défi de l’accroissement démographique :
Pour les rédacteurs du PADD, enrayer purement et simplement l’accroissement démographique serait impossible « et ne serait pas souhaitable car elle comporte des effets pervers majeurs que le territoire doit éviter : renforcement de la crise du logement et du chômage des jeunes, aggravation du phénomène d’occupation illégale des espaces non dédiés à l’urbanisation, développement des logements précaires dans des établissements touristiques inadaptés (camping et mobil-homes, immobilier balnéaire), forte augmentation du prix du foncier, vieillissement accéléré de la population et risque d’aggravation des disparités sociales et des exclusions » (page 32). Il doit au contraire être considéré comme un atout : « l’apport des populations nouvelles permet de créer des richesses et des emplois au travers de l’économie résidentielle » (page 32).
Combien d’habitants à Marseillan en 2030 ?
Le taux de croissance démographique moyen retenu sera de 1,35% par an pour l’ensemble du Bassin de Thau, soit 40 000 habitants de plus en 20 ans.
Actuellement, les petits villages (Vic, Mireval, Balaruc le Vieux, Loupian …) subissent le plus de pression démographique, alors qu’ils ne sont pas en capacité, en termes d’infrastructures, d’accueillir massivement une population nouvelle.
La redensification des zones urbaines, autour de Sète et Frontignan, devrait permettre de « désengorger » ces petits villages.
Et le reste ? Il devrait être dirigé vers des communes qui « présentent de réelles caractéristiques urbaines » (page 38), et qualifiées de « pôles résidentiels d’appui » (page 82) Mèze et Marseillan avec un bémol cependant « Le potentiel de développement de Marseillan est aujourd’hui contraint par les questions d’assainissement et de déplacement qui peuvent cependant être réfléchies en collaboration avec la ville d’Agde » (page 38).
De plus, pour satisfaire à la loi SRU en matière de logements aidés, la ville doit construire « rapidement » plus de 500 logements sociaux. C’est donc pour cela que « les objectifs de croissance ont été revus à la hausse ».
Selon les rédacteurs du PADD, l’hypothèse tendancielle (c’est à dire l’accroissement naturel de population, si on laisse faire) serait de plus de 70% en 2030. Le SCoT propose de limiter à « seulement » 55% de population en plus d’ici à 20 ans. Ce qui ferait tout de même (avec une base de 7735 habitants au dernier recensement) près de 12 000 Marseillanais en 2030 !!!!!
Dans ce cas, il faudra prévoir pour les années futures un vaste programme d’équipement de la commune en école, salles de réunions, en infrastructures diverses et variées, pour des coûts souvent exorbitants : nous vous rappelons pour mémoire que la seule construction du groupe scolaire Marie Louise Dumas nous avait obligé d’augmenter l’endettement de 3 millions et les impôts de 15% !!! Comment paierons-nous l’addition si la ville « monte » à 12 000 habitants ? Et surtout quelles solutions propose Yves Michel ? Pour l’instant, il n’en a pas parlé, puisqu’il gère la ville au jour le jour, avec les conséquences que cela comporte ….
Redensifier l’espace :
On ne peut se contenter des POS actuels car le développement de l’habitat pavillonnaire a entrainé une « surconsommation » de l’espace, qui éloigne les habitants des zones de chalandises, donc qui les oblige à constamment utiliser leurs voitures et oblige les communes à dépenser de gros budgets pour relier ce type d’habitat aux réseaux. Il s’agit par conséquent de redensifier l’habitat, « en privilégiant les formes individuelles de type « faubourgs » permettant de combiner maison individuelles groupées, logements intermédiaires, petits collectifs et maisons individuelles classiques » (page 45). Donc pas de tours du genre « villes de banlieues », mais finies les opérations comme on a pu en connaître chez nous aux Mougères par exemple. Le seuil de logement sera de 50 par hectares à Marseillan, contre 100 à Sète ou à Frontignan.
Réorganiser l’espace :
Corrélatif de la redensification de l’habitat, il convient de mettre en place des « zones économiques de proximité » « susceptibles d’évoluer vers un tissu urbain mixte » (page 62). En clair, il s’agit de favoriser les commerces et les services de proximité à l’intérieur même des zones urbaines, et non plus en périphérie. « Les parcs d’activités doivent être réservés aux entreprises ayant des exigences particulières de localisation ou difficilement compatible avec la fonction résidentielle » (page 63). Ainsi, le projet de déviation vers la zone industrielle de Marseillan est entériné (page 70).
De plus, afin de relier les différents quartiers entre eux et pour les déplacements inter quartier, le principe de généralisation de piste cyclable sera encouragé, ainsi que la mise en place de navettes lagunaires (page 83)...
Marseillan Plage et le Lido :
Voici les mesures prescrites par le PADD chez nous :
« Poursuite de la stratégie de mise en valeur des richesses naturelles de Marseillan plage et qualification de la station.
Confortement de la vocation touristique de la station en complémentarité du reste de l’offre touristique du territoire et des territoires voisins (Cap d’Agde) et amélioration de sa qualité urbaine.
Création d’un réseau d’espaces naturels en cœur de station : des vocations différenciées qui impliquent des aménagements et des mesures adaptés en fonction des sensibilités et des potentialités des différents sites, allant de la protection à la mise en valeur pour le public.
Développement d’une trame de circulation douce permettant une continuité d’espaces publics et la mise en relation des différents éléments entre eux, associés à une signalétique performante.
Réaménagement de la RD 612 permettant une meilleure continuité du réseau naturel humide » (page 83).
Reste à savoir encore une fois comment la politique à court terme d’Yves Michel saura s’accommoder d’un tel programme … On lui dit que la municipalité Méric avait créé un cahier des charges de la requalification de Marseillan plage dont il pourrait s’inspirer ?
Voilà, voilà, ouf, c’est fini !!!! C’est certes un peu long, mais il était difficile de résumer 95 pages en moins de 5 … Merci de nous avoir lu jusqu’au bout et à Bien Thau !!!!!
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