Pas de coup de pompe pour la majorité !
Le 26 juillet dernier, les conchyliculteurs et les pêcheurs se sont mobilisés pour manifester leur mécontentement en bloquant pendant quelques heures l’embouchure du Canal du Midi. Les professionnels veulent ainsi alerter les autorités sur le manque d’équipements de récupération des déchets du tourisme fluvial, secteur en pleine expansion dans notre région. En effet, les rejets sauvages dans le canal et l’étang des eaux sales des pénichettes sont malheureusement récurrents et nuisent gravement à la qualité des eaux de l’Etang de Thau et mettent ainsi en péril les activités halieutiques et conchylicoles.
Entre 2001 et 2008, notre équipe, consciente de ce problème, n’a cessé d’intervenir dans le domaine de l’assainissement et pour une meilleure protection de notre milieu. Ainsi nous avons réhabilité complètement les bassins de traitement des eaux usées de Marseillan, en étendant leur capacités à 40 000habitants/jour, refait complètement le système unitaire pluvial – eaux usées du centre ville, et finalisé la séparation des réseaux en confortant l’acheminement des eaux usées vers les nouveaux bassins de traitement.
En parallèle nous avons travaillé sur l’ensemble des ports de Marseillan afin de répondre à l’opération « ports propres » impulsée par le Conseil régional.
Tout d’abord, nous avons déplacé l’aire de carénage des bateaux vers le port départemental de Tabarka, afin d’éviter une contamination des eaux de l’étang par les peintures anti salissures des coques des navires. La récupération et le traitement des eaux de surface dans cette zone, couplée d’une mini-déchetterie, porte aujourd’hui ses fruits.
Ensuite, pour prévenir une pollution accidentelle, nous avons équipé les ports de kits complets comprenant 50 m de barrage à hydrocarbures modulables, 50 m de rouleaux et 800 feuilles absorbants ainsi que de 18m de barrage solidifiant
Enfin, nous avons fait l’acquisition d’un dispositif appelé « pompe de cale mobile » avec une cuve de stockage, nécessaire pour récupérer les « eaux grises » (eaux mélangées aux hydrocarbures) des bateaux accostant sur le port. L’eau hydrocarburée collectée devrait être déversée dans l’avaloir du poste d’avitaillement de Tabarka, lui–même équipé en séparateur d’hydrocarbure.
Cependant sur ce dernier point notre municipalité n’est pas, mais alors pas du tout exemplaire…..Il semblerait en effet que cette pompe acquise en fin de mandat dorme depuis d’un sommeil profond, adossée au phare rouge du port de la ville, totalement inutilisée !
Alors où vont les eaux grises des plaisanciers ? On vous laisse deviner … Bonjour la défense de l’environnement !
Pourquoi notre Maire Michel et son équipe ne récupèrent ils pas les eaux grises depuis 3 ans et demi puisqu’ils ont tout le matériel nécessaire ? Comble de l’ironie, le conseiller municipal en charge des ports s’avère être conchyliculteur, donc quelqu’un a priori sensible aux problèmes de la profession. On croit rêver là….
Surtout à Marseillan, dont Yves Michel veut faire un village aux qualités environnementales labellisées à tout va. Voir la vie en bleu ne suffit pas, très chers élus !!
En conclusion cher lecteurs, nous avons en ce moment une équipe municipale incapable de mettre en place une organisation salutaire pour notre étang de Thau. Pourtant un dispositif de traitement des eaux grises des pénichettes leur a été fourni clés en main par nos soins, mode d’emploi compris.
Malheureusement, à Marseillan Bien Thau nous n’imaginons guère alors qu’un système de dépollution concernant les « eaux noires » (eaux des WC) de ces nombreuses embarcations fluviales voit rapidement le jour sur notre commune. Cela semble être au-dessus des préoccupations festives de nos élus. Tout simplement…..
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