Vive le privé (bis, ter etcetera) !!!!
Rappel du dialogue engagé entre l'opposition et la majorité le 17 novembre lors du dernier conseil municipal :
Décisions de Monsieur le Maire
David Sauvade : « J’aimerais aborder la décision numéro 80 : « affaire EUVE contre commune de Marseillan pour un montant de 1 190 euros ». Ce genre d’affaire n’arriverait pas si comme nous, vous embauchiez en direct vos collaborateurs, sans passer par un cabinet de recrutement, et si vous privilégiez la promotion d’employés municipaux».
Yves Michel : « Nous n’avions pas parmi les employés municipaux de techniciens ayant le profil du poste et nous ne sommes pas passés par un cabinet de recrutement pour embaucher ce monsieur ».
David Sauvade : « Vous jouez sur les mots, puisque vous avez payé un cabinet d’audit pour organiser les services techniques et que dans le même temps vous lui avez confié le recrutement de cette personne. Vous avez donc bien payé un cabinet pour cela, que cela soit ou non compris dans le prix de l’audit ».
Yves Michel : « Votre vision de cette affaire est tronquée, je me ferais un plaisir de vous l’expliquer correctement si vous le souhaitez ».
Nous vous devions quelques explications. Chose promise, chose due, les voici :
En 2010, Yves Michel a payé 23 000 euros le cabinet Robin Royer (1) pour auditer les services techniques (dans la foulée du budget, pourquoi faire soi-même ce que l’on peut faire faire par le privé !). Lequel en a conclu … Qu’il ne fallait rien changer sauf un cadre ! Ledit cadre a été affecté à une autre mission dans un jeu de chaises musicales et d’un départ à la retraite, tandis que la commune lui cherchait un remplaçant. Ce remplaçant a été trouvé en la personne d’Olivier Euvé, qui travaillait précédemment en CDI dans la région parisienne. Il a donc pris ses fonctions sur Marseillan le 1er février 2011 … Pour être rapidement viré en juin 2011 !
M. Euvé prétend qu'on lui aurait promis un CDI (une stagiérisation, puis une titularisation en langage « fonction publique »), raison pour laquelle il aurait quitté son précédent emploi très bien payé de titulaire du privé.
La ville conteste et maintient que le recrutement s’est fait en toute connaissance de cause sur un CDD renouvelable (un arrêté sur un poste déjà existant, toujours en langage « fonction publique »).
Se trouvant sans travail, Olivier Euvé attaque la ville et demande 31 000 euros de dommages et intérêts.
Qui a tort, qui a raison ? Nous n’émettrons pas ici d’opinion sur un dossier confié à la justice et nous nous excusons par avance si nous avons trop résumé cette affaire ou si nous avons omis des faits importants.
Manque de bol pour le maire et contrairement à ce qu'il a affirmé au conseil, c'est bien le cabinet Robin Royer qui s'est chargé du recrutement. voici un Email envoyé à M. Euvé par le cabinet en question et reproduit avec l’autorisation de cette personne. Nous avons gommé les numéros de téléphone et adresses mails complètes pour des raisons que vous comprendrez aisément.
La formulation est claire : « Nous vous avons retenu dans la liste finale au poste responsable bâtiment », dit le message. Le « Nous » étant le cabinet dont la signature figure en bas.
Nous persistons donc à dire qu’en multipliant les intermédiaires, la ville s’expose effectivement à ce type de procédure et d'incompréhension.
Procédure coûteuse pour la ville dans tous les sens du terme et dont nous aurions pu nous passer. En effet, nul besoin d'un cabinet pour recruter un cadre "équivalent B", un "cadre moyen" donc. Le directeur des services techniques a au moins les compétences nécessaires pour juge de la qualité d'un CV d'une personne placée sous ses ordres, si les élus avaient peur de se "mouiller".
Mais c'est vrai, et on ne le répétera jamais assez, pour Monsieur le Maire, rien ne vaut le privé pour gérer les affaires municipales !!!
(1) : Décision 2010 -87 procédure adaptée « mise en oeuvre du plan d’actions pour les services techniques de la ville de marseillan pour un montant de 23.116,40 € ttc au cabinet Royer Robin Associés » au conseil du 4 novembre 2010.