1er tour des législatives : résultats
Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas encore les résultats du 1er tour des législatives, les voici, par ordre d’arrivée :
Sur l’ensemble de la 7ème circonscription :
Inscrits : 95985
Votants : 59646
Exprimés : 58771
Gilles D’ETTORE (UMP, sortant) : 32,5%
Sébastien DENAJA (PS) : 31,35%
France JAMET (FN) : 22,05%
Sébastien ANDRAL (PC-FDG) : 9,39%
Les autres candidats sont autour ou à moins de 1% des voix.
Sur Marseillan :
Inscrits : 6255
Votants : 3688
Exprimés : 3615
Gilles D’ETTORE (UMP, sortant) : 35,5%
Sébastien DENAJA (PS) : 31,9%
France JAMET (FN) : 22,4%
Sébastien ANDRAL (PC-FDG) : 5,4%
Les autres candidats également sont autour ou à moins de 1% des voix.
Le taux de participation est bien plus faible que celui de la présidentielle, à 62,14%. Il est cependant un peu plus élevé que lors des dernières législatives, où 61,52% des électeurs s’étaient déplacés (1).
Ce premier tour est à replacer bien évidemment dans le contexte des présidentielles. Dans la foulée de l’élection de François Hollande, les électeurs ont choisi d’accorder un bonus au candidat du PS, Sébastien Denaja, contre le député UMP sortant Gilles D’Ettore.
Maintenant que nous avons asséné quelques vérités banales, voyons dans le détail :
Le Front National :
La candidate France Jamet réalise un score inférieur à celui de Marine Le Pen à la présidentielle (22,4 contre 27% NB). Il est en effet fréquent que, s’agissant du Front National, le candidat « de territoire » ne retrouve pas les électeurs attendus. C’est souvent le cas lors des municipales par exemple.
Pour autant, on ne saurait nier que ces 22% constituent un excellent résultat pour l’extrême droite, au vu de la dernière législative de 2007. Jean-Claude Martinez, candidat FN, n’avait pas pu se qualifier pour le 2ème tour (c’était pas plus mal !!!) avec un très maigre 7,4%.
Ces 22,4% permettent à France Jamet de se qualifier pour le 2ème tour.
L’UMP :
Gilles D’Ettore arrive premier et réalise un score supérieur à celui de Nicolas Sarkozy au 1er tour de la présidentielle sur Marseillan (35,5% contre 29,6% à l’ancien président).
Pour autant, le candidat UMP perd près de 6 points par rapport aux législatives de 2007.
Il sera lui aussi présent au 2ème tour.
Le PS :
La vraie surprise est le score imposant du candidat Sébastien Denaja. Il dépasse de 10 points le résultat de François Hollande sur Marseillan, et talonne au niveau de la circonscription Gilles D’Ettore à 1% derrière, soit à peine 700 voix.
Sébastien Denaja complète ainsi le trio des candidats qualifiés pour le 2ème tour.
Le Front de gauche :
Sébastien Andral confirme le score de Jean Luc Mélenchon sur l’ensemble de la circonscription, mais avec de fortes disparités. En effet, le candidat du Front de Gauche totalise 15,2% sur la ville de Sète, sa ville, mais seulement 6,6% sur le reste de la circonscription en moyenne.
Le rapport de force :
Sébastien Denaja paraît, à l’analyse de ces chiffres, avoir un certain avantage sur ses concurrents. Il dispose sur le papier de réserves importantes, puisque le Front de gauche, éliminé du 2ème tour, a totalisé plus de 9% des suffrages. A l’inverse de Gilles D’Ettore qui semble n’avoir aucune de réserve de voix, (hormis les électeurs du candidat de Nicolas Dupont Aignan, soit 1% des suffrages), idem pour la candidate du Front National.
Rôle des candidats :
Il serait faux de considérer qu’il s’agit simplement de coller la bonne étiquette au bon moment à un candidat pour qu’il soit élu.
A gauche plus particulièrement (c’est moins flagrant à droite). Prenons le cas, nous l’avons vu, avec Sébastien Andral et ses 9,4%: François Liberti avait réalisé 24,4% au premier tour en 2007, puis plus de 47% au 2ème tour.
A contrario, Geneviève Tapié, représentante du PS, lors de cette même élection, s’était fait étriller avec seulement …. 11% des suffrages !!!
Clairement, le « vote utile » a joué lors de cette élection. Nul doute cependant, malgré les qualités respectives des candidats en lice, que le score réalisé par Sébastien Denaja tient autant à son étiquette qu’à sa personnalité et à sa bonne campagne, puisqu’il ne peut se prévaloir d’un fort enracinement électoral (c’est de mémoire sa première élection au suffrage direct). Il constitue en cela la vraie surprise de ce scrutin.
(1) Entre temps, la circonscription a été redécoupée : les comparaisons faites ici entre 2007 et 2011 peuvent donc être critiquables.