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Marseillan Bien Thau
11 août 2012

Des activités nautiques qui tombent à l’eau …

Ceux qui fréquentent assidument notre station balnéaire connaissent bien « Papy Bali », un plagiste  installé depuis de nombreuses années et réputé pour son sérieux.

Sous la houlette d’Amel, l’entreprise fonctionne bien, avec d’une part la location de transats et la vente de boissons, et d’autre part la location d’engins nautiques motorisés.

 

Pour tout ce qui n’est pas motorisé …

« Papy Bali » était titulaire jusqu’en 2012 d’une concession de plage à l’Est de la station. Depuis le renouvellement des concessions, la société occupe désormais celle de Robinson, en direction de Sète, a proximité du port. L’activité de sa concession de 1000 m², louée 5 000 euros par an à la ville, ne donne droit, selon le cahier des charges, qu’à « la location de matériel nautique non motorisé avec buvette sans service de table ».

 

Pour tout ce qui est motorisé …

Pour les autres activités motorisées, Amel passe une « convention de location immobilière » de 6 ans, le 1er janvier 2012, avec la ville, pour louer un emplacement de 260 m² dans le périmètre du port de la plage, rive gauche, soit à 200 mètres environ de sa concession. Pour un prix de 3120 euros TTC par an.

Sur cet espace, comme le stipule l’article 3 de cette convention, « Papy Bali » pourra louer des scooters de mer et des jets skis.

Si vous savez bien compter, comme nous, au final, « Papy Bali s’engage donc à verser près de 50 000 euros à la ville sur 6 ans.

Tout semble donc bien ficelé. Pour preuve, ce montage avait reçu un avis favorable du conseil portuaire le 23 juin 2011, renouvelé en 2012 après présentation de l’activité détaillée de l’entreprise.

 

Las, trois fois hélas, les choses ne vont pas se dérouler comme Amel le souhaiterait …

 

Les ennuis commencent …

Alors que « Papy Bali » paie sa concession sur le port dès le 1er janvier, à la fin du mois d’avril, soit 5 mois après la signature, celle-ci est toujours inutilisable : « En effet, le sable, qui retenait l’enrochement ayant été supprimé, des rochers se sont effondrés et la plagette qui devait servir à accueillir les clients et disposer les jets-ski n’existe plus » écrit Amel au maire le 29 avril, sans résultat.

Le maire se réveille enfin quelques temps après pour proposer de ré-ensabler la plagette et de poser des pontons flottants (ouf, il était temps !), mais aussi pour signaler qu’il compte faire appliquer stricto sensu la convention de location de l’espace sur le port. En effet, l’article 3 de ladite convention parle d’autoriser seulement la « location de scooters de mer et de jets skis ». Prenant prétexte de cet article, le maire lui interdit toutes ses autres activités, de type « flyfish » et autres « bananes » (bouées tractées par un bateau sur lesquelles les utilisateurs prennent place).  

 

Le flyfish est interdit !

Amel, pas démontée pour autant, imagine alors une parade : elle propose aux personnes intéressées par la pratique du flyfish de profiter des chenaux des postes de secours. Pour contourner l’obstacle de l’interdiction du matériel nautique non motorisé sur la concession de plage, elle prend en charge ses clients de la concession ou d’ailleurs et les amène au-delà de la zone des 300 mètres, sur laquelle la ville n’est pas compétente.

Avertie, la municipalité, par l’entremise du premier adjoint, Marc Rouvier, réplique par une lettre datée du 11 juillet, rappelant que « cette activité ne peut pas se faire à partir du port ou de la plage ». Amel se voit de plus interdire la pratique du flyfish au-delà des 300 mètres, partant du principe que la « banane » est stockée sur la concession : « En effet, le stockage de bouées tractées est considéré comme la location de matériel d’engins nautiques motorisés et contraire aux dispositions de la convention » rétorque le maire. Il est où, le moteur, sur une banane ?

Détention de banane dans un lieu non autorisé, ça va chercher dans le combien, M. Le Maire ? Réponse d'Yves en personne dans un nouveau courrier, le 20 juillet : « Je vous demande sous 24 heures de procéder à l’enlèvement au sein de votre concession de toute bouée tractée ou tout autre engin qui s’y apparente. Passé ce délai, si l’infraction est constatée nous serons dans l’obligation d’appliquer les consignes de l’Etat et l’article 4-4 de la convention ».

En clair, Yves la menace de la mettre à la porte de sa concession séance tenante !!!

 

Le ravitaillement et la communication sont interdits !

Dans la foulée, le maire multiplie les entraves : 

-          Interdiction de transporter des marchandises vers la concession de plage autrement qu’à pied, sauf entre 9 et 10 heures du matin.  Les glaces, par exemple, seront acheminées à dos d’Amel (soit environ 300 mètres dans le sable, bonjour la conservation de la chaîne du froid !!!)

-          Interdiction de communiquer : on cite M. Le Maire : « Nous avons constaté que sur votre publicité vous mentionnez des activités motorisées interdites dans la convention [de la concession de la plage NDLR]. Je vous demande de retirer sine die ces prospectus de leurs lieux de diffusion car ils vont à l’encontre des obligations contractuelles inscrites dans notre convention ».

Pourquoi cette dernière interdiction ? Parce que – accrochez-vous au pinceau, on retire l’échelle- il est fait mention par Papy Bali de la « location et randonnée en Jet-ski » sur le prospectus à l’adresse « Plage Robinson ».

Effectivement, la base de départ n’est pas à la concession, (puisque c’est interdit) mais 200 mètres plus loin sur le port. Mais qu’est-ce qui empêche de donner rendez-vous ailleurs pour pratiquer une activité, par ailleurs aisément joignable à pieds et donc qui ne trompe pas l’amateur de sports nautiques? Rien. D’autant que de mémoire de plagiste, aucun scooter n’est jamais parti de la plage cette année. De plus, la Plage dite "Robinson" commence au niveau de la dite plagette jusqu’au poste de secours des dunes. On peut donc considérer que l’adresse du prospectus n’est pas fausse !!!  Enfin,  c’est la même entreprise « Papy Bali » qui vend ces activités, même si elles sont à 200 mètres l’une de l’autre !

Mais sur cette base, Yves Michel ne demande rien de moins que la destruction de milliers de prospectus, pour autant de milliers d’euros !!!!

On a connu le maire beaucoup, mais alors beaucoup moins pointilleux sur d’autres affaires. Alors pourquoi chercher la petite bête sur cette histoire d’adresse ? A ce moment-là, quitte à outrepasser ses fonctions, on va lui demander de contrôler tous les prospectus de tous les établissements recevant du public. La terrine maison du restaurant X est-elle une vraie terrine maison ? Le meublé de Y loué « dans un cadre idyllique » l’est-il réellement ? Et les vacances vantées par l’office, « sous le soleil de Marseillan », c’est pas une arnaque quand il pleut ? Yves, si on l’écoute, c’est la répression des fraudes et le guide Michelin réuni !!!!

papy bali 002

Le prospectus promis au bûcher par Yves ...

 

A la lecture de cet article, les plus critiques pourront toujours objecter : « OK pour le scooter des mers, mais si Yves a interdit les bananes et le flyfish à Papy Bali, c’est certainement pour d’autres raisons liées à la sécurité ».

L’argument pourrait se tenir. Sauf que … Sauf que un concurrent propose des sorties en flyfish, en bananes, également à partir du port de la plage, et que lui coule des jours heureux dans son activité.

Alors pourquoi ce traitement « deux poids deux mesures » ? Laissons le soin à M. Le Maire, champion autoproclamé du développement économique, de s’en expliquer !!!!!!

 

France 3 s’en mêle

Amel accuse donc Yves Michel d’avoir fait du favoritisme, ainsi qu’il l’est raconté dans le journal télévisé de France 3 (le 19/20 Languedoc Roussillon) du 1er août, disponible à l’adresse suivante :

http://info.francetelevisions.fr/video-info/index-fr.php?id-categorie=JOURNAUX_LES_EDITIONS_REGIONALES_LANGUEDOC_ROUSSILLON_1920

A la fin, vous aurez droit à une interview du maire qui donne son point de vue sur l’affaire, et une nouvelle intervention des voisins vigilants officieux de la plage …

 

Le matériel est saboté !

Mais les journalistes de France 3 ne sont pas venus seulement pour cette histoire de banane : l’histoire est terminée pour « Papy Bali » cette année. Son bateau a été victime d’un sabotage. Adieu donc le flyfish. Les scooters des mers ont également été sabotés. Un ou plusieurs individus ont versé du sable dans leurs carters et leurs moteurs sont hors service. Adieu donc aussi le Jet Ski. (1)

Reste à « Papy Bali » et à Amel que ses yeux pour pleurer, et sa seule concession de plage, soit environ 15% du chiffre d’affaire escompté pour finir la saison …alors qu’elle doit rembourser 80000€ à la banque. Espérons que le maire ne viendra plus lui chercher des poux dans la tête, au moins jusqu'à la fin de la saison ... 

(1)    AVERTISSEMENT : Cet acte d’une extrême malveillance, ayant pour but unique de mettre un commerçant sur la paille, ne saurait être imputé à qui que ce soit tant que l’enquête de gendarmerie n’aura pas permis d’identifier le ou les coupables. Nous condamnons par avance un rapprochement entre les difficultés rencontrées par Amel et l’EURL « Papy Bali » avec la ville de Marseillan et cet acte de sabotage. Tout commentaire, mettant en cause directement ou indirectement, ou par insinuation, telle ou telle personne morale ou physique sera immédiatement censurée par les rédacteurs de ce blog.

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Commentaires
R
Le chomage : une affaire qui marche fort,<br /> <br /> depuis que Yves Michel est à la Mairie !
C
Je vais à Marseillan Mission Emploi, j'attends une heure que le responsable arrive et après 10 minutes d'entretien, il me dit que ça sert à rien que je revienne ...<br /> <br /> Je lui demandes pourquoi?<br /> <br /> Il me répond : Ya pas de boulot !
M
Le type de la plage, il a pas pris un pet au casque ?
C
Ca veut dire quoi?
S
Vous réfléchissez trop .. ou plutôt pas assez !
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