Conseil municipal du 31 janvier : compte rendu (suite et fin)
Nous continuons ce compte rendu par le deuxième "gros morceau" : la vente du Pisse-Saumes ...
Point numéro 2 : vente du camping Pisse-Saumes
Tiens, Yves ne l’avait pas déjà vendu, ce camping ? En fait, l’acheteur à 5 millions s’est désisté et un nouveau a fait une proposition à 4,1 millions. Le maire propose ce soir d’entériner ce choix.
Williams Méric : « Nous sommes fermement opposés à la vente du bien commun. Vous commettez un abus de pouvoir !!!! ».
Yves Michel : « Il n’y a pas d’abus de pouvoir, car cela reviendrait à dire que je me rends coupable d’un acte illégal. Mes pouvoirs me permettent de procéder à cette vente ».
Williams Méric : « Une ville n’a pas pour vocation naturelle de gérer des campings. Mais elle a un rôle social. En vendant ce camping, vous privez les familles modestes venant à Marseillan plage d’un mode de logement. Si ce camping, vous ne vouliez plus le gérer en direct, il existait des moyens, tels la DSP, pour le confier au privé sans aliéner le foncier. Vous n’êtes pas propriétaire du site, pas plus que je ne l’étais durant mon mandat. Je demande donc à ce que vous mettiez en place une large consultation à destination de tous les Marseillanais, avec un référendum d’initiative populaire. Si le résultat est positif pour vous, je m’y soumettrai. Mais une telle vente ne peut s’accomplir sans l’assentiment d’une majorité d’entre-nous !!!! ».
Yves Michel : « Dites-moi que je rêve !!! Mais vous êtes plein de solutions lorsque vous êtes dans l’opposition !!! Mais alors, cette DSP, pourquoi ne l’avez-vous pas réalisée quand vous étiez maire ? Vous êtes restés au pouvoir pendant 7 ans, et tout ce que vous trouvez dire c’est « On n’en a pas eu le temps !!! ». Le camping du Gourg de Maffre, lui, vous avez eu le temps de le détruire par contre !!! Oui, vous l’avez détruit !!! Vous avez détruit un camping qui fonctionnait très bien, qui était récent !!!! Vous l’avez massacré, vous l’avez détruit à coups de pelleteuse, éventré les réseaux, anéanti l’électricité, le fruit et l’argent des Marseillanais !!!! Vous avez fait perdre aux Marseillanais 2,5 millions d’euros par an, pour quoi faire ? Pour rien !!!! Nous avons dû pleurer et supplier l’administration pour nous accorder une année de délai supplémentaire pour garder cette zone classée en camping !!!!! Vous avez laissé en jachère 4,3 millions pendant des années !!!!! C’est ça votre gestion !!!! De la destruction, de la mise au pilori d’un formidable outil de développement économique au service de la population …. Ah ! J’enrage de voir comment vous, vous traitiez le patrimoine des Marseillanais, voilà comment vous avez géré ces 4,3 millions !!!! ».
David Sauvade : « Vous devriez faire du théâtre, Monsieur le Maire [Rires]. Vous citez des chiffres sortis du chapeau : un coup c’est 2,5 millions, un coup c’est 4,3 millions, sans que l’on sache si vous parlez du Pisse-Saumes à la place du Gourg de Maffre ou du Gourg de Maffre à la place du Pisse-Saumes. Les 4,3 millions, nous allons supposer qu’il s’agit des 4,1 millions contre lesquels vous vous apprêtez à vendre le Pisse-Saumes…
Nous n’avons certainement pas vécu dans la même commune du temps de M. Méric, car votre description du camping du Gourg de Maffre ne correspond pas du tout à la réalité. Vous n’auriez pas dû limiter vos promenades, lorsque vous étiez dans l’opposition, au seul office du tourisme. Si vous m’aviez demandé, je vous aurai fait découvrir la station et le camping en question [grognements dans les rangs de la majorité]. Il était dans un état déplorable : les réseaux étaient à ciel ouvert, les borniers électriques arrachés et dangereux pour tous. C’est un miracle que des accidents n’aient pas été à déplorer. Bref, plus rien ne tenait debout. Aucun travail de fond n’avait été accompli pour maintenir en état les équipements et, conséquence, ce camping moderne en 1984 était en déshérence totale. Il aurait fallu, dès le début, créer un logement de gardien et y affecter du personnel pour le maintenir en état. Ce qui n’a pas été fait. Nous avons pu sauver le Pisse-Saumes parce que justement un logement de gardien existait et notre première mesure avait été de l’affecter à un employé, qui, patiemment a remis en état le goutte-à goutte, replanté des haies, nettoyé les emplacements etc.
Pour le Gourg de Maffre, il était trop tard. Soit nous investissions plusieurs centaines de milliers d’euros prélevés dans le portefeuille des Marseillanais pour faire vivre une entreprise peu rentable, ce qui était impensable, soit nous envisagions une nouvelle destination pour ce site. Nous avions privilégié la deuxième solution en souhaitant transformer le Gourg de Maffre en espace pour les familles, avec jeux pour enfants, aire de pique-nique et emplacements pour camping-cars. En entrée de ville, cet espace aurait apporté une plus-value conséquente et renforcé notre destination de station familiale. Transformer et faire évoluer le patrimoine sans le vendre, proposer des services supplémentaires aux touristes, c’est cela, faire du développement économique, c’est cela enrichir la station, c’est cela concilier l’intérêt de nos visiteurs et l’intérêt des Marseillanais !!! ».
Point numéro 7 : Rapport d’activité 2011 du syndicat intercommunal d’adduction d’eau des communes du Bas Languedoc
Michel Philippe, représentant de la majorité au syndicat, a exposé en quelques mots le bilan pour l’année 2011, précisant que pour 2013 « les investissements allaient être réduits à cause de la crise » !!!! Voilà comment un ami du maire contredit la gestion … du maire actuel !!!!
Point numéro 8 : Tarifs d’occupation du domaine public
Les tarifs en zone A (le port et la plage) évoluent d’un euro au m² en basse saison ; sur la zone B (centre ville notamment) en revanche, la redevance prend entre 2 et 4 euros en plus du m² !!!
Williams Méric : « Pourquoi augmenter de la sorte les redevances pour les terrasses ? C’est inopportun pour la défense du commerce local ».
Yves Michel : « Il est illégal en réalité de pratiquer des tarifs différents pour l’occupation du domaine public ».
Williams Méric : « Donc à terme vous envisagez de faire payer la même chose pour les commerçants en zone A et B ? ».
Yves Michel : « Oui ».
Williams Méric : « Votre explication ne me satisfait guère. Pourquoi alors ne pas diminuer les tarifs en zone A pour les aligner sur la zone B, plutôt que l’inverse ? Les redevances vont devenir trop élevées et vous allez étrangler les boutiques du centre ville, déjà frappées par la crise ! ».
Yves Michel : «Je ne fais pas de baisse parce que je fais une petite hausse. On aurait pu les laisser tels quels ou faire une petite baisse. Mais il n’y a guère de différence entre une petite hausse et une petite baisse ; on les augmente, c’est notre choix ». Bravo l’explication !!!! Nous n’avons toujours pas compris la subtilité de l’argumentaire …
A noter que Williams Méric a reproduit ses critiques à l’encontre du tarif des halles et marchés, qui progressent également pour 2013 … Nous nous sommes abstenus sur ces deux points.
Point 14 : convention entre le collège et la ville de Marseillan : voyage d’étude
12 jeunes du collège vont partir pendant 4 jours à Castleblayney, notre nouveau jumelage Irlandais.
David Sauvade : « Pourquoi 12 élèves ? Je sais… Comme aux points précédents, vous allez nous répondre « Et pourquoi pas 11 ? Et pourquoi pas 13 ? » [Rires]. Blague à part, pourrions nous connaître vos critères de sélection ? ».
Ludo Fabre : « Ce sont les élèves des classes « Anglais renforcé ». Tous partent, à l’exception de 2 ou 3 pour raisons personnelles ».
Question diverses :
Anne-Marie Seaume : « Monsieur le Maire, certains élèves de l’école Bardou Maffre ne pourront pas partir en classe de neige cette année. Pouvez-vous nous apporter des informations sur ce point ? ».
Yves Michel : « Mon premier adjoint, Marc Rouvier est absent ce soir. C’est lui qui a géré ce dossier et je vais essayer de répondre à sa place. Des enfants ne pourront pas partir cette année car ils ont deux instituteurs à mi-temps, l’un les accompagnera mais pas l’autre… »
David Sauvade : « Ce n’est pas exactement cela ».
Yves Michel : « Ludovic Gauthier, président d’une des associations de parents d’élèves, [l’APIM, NDLR] est présent ce soir dans le public. Je lui laisse la parole ».
Ludovic Gauthier : « A Bardou/Maffre, une classe double CM1/CM2 est sous la responsabilité d’un instituteur à temps partiel. Seuls les enfants de CM2 sont concernés par la classe de neige, donc un peu plus de 10 enfants. L’inspecteur de circonscription n’accepte pas de laisser partir l’instituteur et les enfants, au motif qu’un instituteur à temps partiel ne peut encadrer à plein temps des élèves en classe de neige. Nous avons proposé que les enfants soient placés sous la direction d’un autre instituteur, ce qui nous a été refusé. Nous avons fait appel à un médiateur, qui n’a pas pu apporter de solution. Nous sommes dans l’impasse ».
Moralité : des enfants vont rester sur le carreau … C’est nul et c’est bien dommage de créer ainsi de la ségrégation entre élèves !!!!
C’est sur ce constat que nous terminons ce compte-rendu … Merci de nous avoir suivi et à Bien Thau !!!!!
Place maintenant à vos commentaires !!!
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