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Marseillan Bien Thau
1 mai 2011

compte rendu du conseil du 28 avril (1ère partie)

Le Conseil de jeudi a battu un record de durée : début à 18 heures, fin vers 21H40 heures.(on ne s’était pas trompé de beaucoup, on avait pronostiqué 3H30 de débats) Le public n’y a pas résisté. A 21 heures, les bancs, déjà clairsemés au départ, ont fini totalement vides !

C’est donc en l’absence de spectateurs que les questions budgétaires ont été abordées et rapidement passées, le maire ayant renoncé au milieu du Conseil à répondre aux remarques de l’opposition … Etait-il lui aussi pressé d’en terminer ? C’est tout de même pas de notre faute si notre premier magistrat avait prévu un ordre du jour aussi long qu’un jour sans pain !

En plus, d’ordinaire, une bonne partie des points abordés concernent des procédures réglementaires qui ne donnent pas lieu (ou très peu) à débat. Cette fois-ci, la quasi totalité des sujets étaient d’ordre politique. Moralité : on a débattu sur presque tout et nous avons voté « contre » sur presque tout, comme on va le voir dans notre compte rendu.

 

Point 1 : principe de recours à un contrat de Partenariat Public Privé pour l’éclairage public.

C’est quoi un Partenariat Public Privé ? Les PPP (prononcer pépépé) ont été créés en 2004 pour permettre aux collectivités locales de s’associer sur de longues durées au privé dans le cadre de travaux sortant du champ classique de leurs compétences.

Ainsi, Monsieur le maire souhaite avoir recours à un PPP … pour rénover sur 20 ans l’éclairage public !!!!!!

Monsieur Bonin, du cabinet SES, était venu défendre cette idée devant le Conseil. On l’a habillé pour l’hiver …

Le débat démarre sur les chapeaux de roues avec le dossier remis aux Conseillers, comportant 12 pages de schémas… C’est un peu court pour des travaux estimés à 4,5 millions d’euros !!!!!!

M. Bonin : « Nous avons dénombré 83 armoires électriques, dont 70 sont à changer rapidement ! ».

André Giron : « Sur un de vos schémas, il est question de « seulement » 50 ».

M. Bonin : « Oui, mais cela serait trop technique à vous expliquer, je ne veux pas rentrer dans les détails ».

André Giron : « Je suis professeur d’électrotechnique. Je pense être à même d’entendre vos explications ».

M. Bonin : « Je ne dispose que d’un temps très court pour vous parler de ce PPP. Je vous invite à consulter mon rapport en mairie ».

André Giron : « C’est un comble ! Comment voulez-vous alors que nous votions ce projet !»

Williams Méric : « A la fin de votre dossier, c’est encore pire : vous prévoyez un loyer sur 20 ans à verser au privé sur une somme totale de travaux à réaliser. Mais quand on divise par 20 les sommes totales, on ne tombe pas sur le chiffre de loyer annuel annoncé ! Ce n’est pas sérieux ! ».

 

M. Bonin :« Oui, c’est parce que le loyer ne commence à être payé qu’au bout de 2 ans et qu’il y a aussi des intérêts à verser».                                                                                                                                                                                                                                                                                 

Voici un exemple avec le tableau récapitulatif. Il est tout gribouillé, parce que nous avons cherché vainement à comprendre pendant 1 heure comment le montant TTC divisé par 20 donnait des loyers différents. On n’a toujours pas compris …

conseil_002

 

Williams Méric : « Alors votre tableau est faux, au moins par manque d’explications. Moi, lorsque je reçois un tel document, je ne suis pas plus bête qu’un autre, je m’aperçois que rien ne colle. Je suis comme Monsieur Giron, ce n’est pas vous que j’accuse, mais le maire de nous fournir des documents tronqués qui ne nous permettent pas de nous prononcer favorablement ».

Yves Michel : « Il faut remplacer un certain nombre d’armoires électriques. Je constate que vous avez mis en péril nos concitoyens, et nous, nous prenons les choses en main. Encore une fois, vous n’avez rien fait ! »

David Sauvade : « Par charité chrétienne, je m’étais abstenu de lancer la polémique, mais vous m’y obligez, Monsieur le maire. Au début de notre mandat, nous avions fait réaliser un diagnostic de notre patrimoine arboré. Résultat : 30% des arbres menaçaient de tomber, il a fallu les couper, et 50% de notre parc était dangereux. Qu’avaient fait les élus avant nous ? Rien. Et ce sont pour beaucoup vos colistiers actuels. Alors si vous nous accusez sur la sécurité, il faut aussi accuser vos colistiers. Les torts sont partagés ».

Yves Michel : « Faute avouée est à moitié pardonnée » Et pierre qui roule n’amasse pas mousse …

Williams Méric : « Je m’étonne que l’on songe à un PPP pour l’éclairage public. Est-ce une compétence si technique qu’il faille pour cela avoir recours au privé ? Je veux bien concevoir un PPP pour la création et l’entretien de lignes de tramway, par exemple, mais pas pour des lampadaires ! »

M. Bonin : « De plus en plus de villes signent des PPP. On en compte actuellement 600 en France, dont 100 concernent l’éclairage public. C’est une méthode moderne et efficace ».

Williams Méric : « Il y a en France 36 000 communes. 100 PPP rapportés à 36 000, c’est un chiffre infime ! Ensuite, je vous arrête sur votre « modernité ». A une époque, la solution « moderne » était de mettre en délégation le service des eaux. De nombreuses collectivités font maintenant machine arrière et gèrent ce service en direct. Au Royaume Uni, au vu des manquements du privé, les chemins de fer sont progressivement renationalisés. Votre vérité sur les PPP sera un mensonge demain. Je ne pense pas que le recours au privé ait un caractère de bonification. Tout ce que vous allez faire, c’est engraisser le privé sur le dos des contribuables ».

Jean Claude Bernadat : « j’ai été appelé à m’occuper de rationalisation. Quand je constatais que 10 mecs étaient derrière un camion benne, j’en virai 4 et le service marchait aussi bien ! ».

David Sauvade (ironique) : «Pour la sauvegarde des services publics, plutôt qu’un partenariat, signons un Bernadat ! La voilà la solution à nos problèmes !»

Williams Méric : « J’en ai assez d’entendre parler de rationalisation, de réduction de la main d’œuvre etc.  On va en crever de ça, et derrière ce sont des êtres humains ! ».

Jean Claude Bernadat : « On en reparlera quand on se sera fait bouffer par les Chinois ! »

André Giron : « Vous n’avez pas étudié de solutions alternatives. Vous n’avez pas par exemple envisagé le maintien en régie de l’éclairage public. Vous nous proposez une seule méthode, celle du transfert du public au privé ! »

Williams Méric : « Les PPP ont été décidés sous un gouvernement de droite, et ce n’est pas un hasard ».

Yves Michel : « C’est effectivement de ma part un choix politique ».

Williams Méric : « Ce n’est pas le nôtre ».

 

 

Point 5 : Prix emplacement pompier au camping municipal

Le maire veut faire payer aux pompiers affectés à la surveillance des plages 2 emplacements saisonniers sur le camping municipal. Le tarif est certes modique (90€ par mois) mais les pompiers devront partager 2 emplacements à 10, soit 5 personnes par emplacement.

Un certain élu avait qualifié en 2009 de « logement dans la promiscuité et de manière indécente » la location de tels emplacements aux travailleurs saisonniers (conseil de la maison de tourisme, avril 2009). Cet élu, c’était le maire Yves Michel. Il est vrai à sa décharge que, pour le même prix …Les saisonniers étaient 6 par place !!!! Eh oui, 6 par place, c’est de la « promiscuité », mais 5 par place, c’est du grand luxe, et bien suffisant pour des pompiers !!!!

Dans sa logique imparable, après l’avoir critiqué, le maire avait reconduit l’accueil des saisonniers aux mêmes conditions pour 2010 (en en doublant le prix, pour faire du social sans doute) « dans le cadre de l’aide communale aux entreprises qui recrutent du personnel saisonnier » (conseil du 14 mai 2009). Cette mesure, que nous avions instituée, il vient de la supprimer pour 2011. Nous en concluons naturellement qu’il refuse « l’aide communale aux entreprises qui recrutent du personnel saisonnier » selon lui-même. Bravo le champion du monde autoproclamé du développement économique !!!! Mais nous savons que le tourisme « ne rapporte rien à la commune », ainsi qu’il l’a déclaré récemment …

 

 

Point 6 : Marché artisanal nocturne

Yves Michel propose pour la 3ème année de confier à un privé l’organisation des marchés artisanaux nocturnes et le rémunère pour cela. En bref, la ville paye un type pour rameuter 10 commerçants (chiffre moyen en 2008, 2009 et 2010) alors que sous notre mandat, 45 exposants payaient directement à la ville pour déballer. Petite précision : sous notre mandat, les marchés artisanaux nocturnes étaient gérés par les services municipaux. Perte estimée : quelques milliers d’euros. Mais c’est pas grave, car on sait tous, depuis que Yves Michel est maire, que le public, c’est pourri… Vive le privé !!!!!

 

 

Point 8 : Convention de partenariat avec l’aéroport de Béziers

En échange de la prolongation vers Marseillan de la ligne de bus entre l’aéroport de Béziers et le Cap d’Agde, la ville verse 20 000 euros au syndicat mixte qui gère l’aéroport. Problème : le développement économique de Marseillan n’est pas la compétence personnelle de Yves Michel, comme il aime à le répéter, mais de Thau agglomération depuis 2003.

Williams Méric : «Plutôt que de payer ces 20 000 euros, je vous suggère de les faire prendre en charge directement par Thau Agglomération ».

Yves Michel : « Thau agglomération l’a refusé ».

Williams Méric : « Insistez alors ! »

Yves Michel : « D’accord, je vais repartir à la charge ».

Nous nous sommes abstenus, sauf André Giron, qui a voté contre, au motif que les compagnies aériennes « low cost » qui desservent l’aéroport de Béziers, et donc Marseillan, ont été a plusieurs reprises condamnées pour infraction au code du travail. Il n’est pas question pour lui de les subventionner, même de manière indirecte.

 

La suite Bien Thau !!!!

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Commentaires
J
c est certainement la suppression du poste de secours saisonnier des sapeurs pompiers qui vous fait vous venger sur les jeunes pompiers qui viennent faire la saison Michel, mais êtes bien content des services rendus pas le CSP D'Agde à notre commune puisque nous dépendons d'eux. Respectez ces jeunes qui ont besoin de pouvoir récupérer à l'aise après des gardes éreintantes parfois pour sauver des vies (celles qui pourraient être de vos proches) et ne soyez pas mesquin.<br /> Vous êtes écoeurant
H
Les marseillanais vont prendre l'avion à Béziers ?<br /> Pour aller où ?<br /> Les marseillanais n'ont pas à prendre l'avion, ils n'ont qu'à le payer !<br /> Ils sont cocus ... et, en plus, ils paient la chambre !
L
Yves Michel a raison de dire que le tourisme ne rapporte rien à la commune !!!<br /> on se demande bien pourquoi il va chercher, aux frais des marseillanais, les touristes à l'Aéroport de Béziers !!<br /> c'est surement pour faire plaisir à son pote Président de la CCI !!<br /> Entre affairistes, on s'entraide ?
J
Les Chinois prêts à bouffer du Bernadat ?<br /> Plus il y a de fous, plus on rit ...<br /> Plus il y a de fous, moins il y a de riz ...
R
Prolonger une ligne de bus du Cap d'Agde à Marseillan-Plage, c'est 5 km de plus ...<br /> Pour 20 000 €uros, ça doit être des milliers de touristes qui vont être transportés (de joie) ?<br /> J'aimerais connaître le nombre exact de voyageurs ?<br /> Ryanair gagnerait plus d'argent avec le transport par bus qu'avec le transport aérien ?<br /> 1 transport aérien sur + de 1000 km, c'est quasiment pour rien ...<br /> 1 transport par bus sur 5 km, c'est hors de prix ...<br /> Mais, au fait, c'est combien ???<br /> A qui dois-je poser la question ?<br /> à Ryanair ?<br /> à Yves MICHEL ?<br /> à Marseillan Bien Thau ?
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