Voeux de Monsieur le Maire : analyse et commentaires (1ère partie)
Comme chaque année, nous nous sommes rendus aux vœux de M. le Maire à la population. Face à une salle comble, Yves Michel est revenu sur son bilan et a esquissé ses projets pour 2013.
Notre maire s’est exprimé avec son aisance coutumière, sans notes, et a développé un discours en 5 ou 6 points avec des arguments précis, et sans bourdes cette fois-ci ! Pas de « pour lutter contre la crise, j’éteins ma télé » ou équivalent … Bref, un très bel exercice de style devant le parterre des personnalités invitées pour l’occasion et de la population, et nul doute que plus d’un est reparti en pensant que Marseillan avait élu en 2008 le meilleur des maires depuis l’accostage des Phocéens Massaliotes ….
Dans ses envolées oratoires, le maire a donné dans le plus large consensus : il a rappelé, pour l’électorat de droite, qu’il était attaché à une société « de droit et de devoir », que « l’inactivité conduit à la déchéance », et, pour faire bon poids, il a rendu un hommage appuyé à la politique de François Hollande en matière d’emploi, invitant à dépasser les clivages de partis : « Si nous appliquons les mesures gouvernementales dans chacune de nos villes et nos villages pour favoriser l’embauche et la formation des jeunes non qualifiés, nous dépasserons très rapidement les objectifs fixés par le Président de la République. En période de crise, nous devons lutter tous ensemble et oublier nos divergences. C’est cela être responsable ! ». Et notre maire d’expliquer que 30 jeunes seront ainsi embauchés prochainement dans les secteurs publics et privés de la ville.
J’en entends déjà dire : « Vous roulez pour Yves Michel maintenant ? ». Soyons honnêtes. L’ami Yves s’est bien débrouillé, on ne va pas vous raconter des histoires. Et on ne va pas lui taper dessus quand il affirme par exemple :
- Qu’il est pour le logement social et qu’il souhaite le développer,
- Qu’il est contre la précarité dans le service public,
- Qu’on ne peut pas vivre avec un emploi à mi-temps,
- Qu’il faut renforcer la sécurité à Marseillan,
- Qu’il faut renforcer l’attractivité touristique de notre commune,
- Qu’il faut appuyer la politique gouvernementale en faveur de la formation des jeunes.
Voilà pour la forme. Le fond, par contre, suscite un certain nombre d’interrogations. Revenons à quelques points du discours.
Le logement social
Yves Michel s’est vanté d’être « le maire qui allait, en un seul mandat, construire peut-être plus de logements sociaux à Marseillan que tous [ses] prédécesseurs réunis », grâce à des programmes visant à mettre à la location près de 120 logements entre fin 2013 et début 2014. Ce qui n’est pas faux, à condition que ces programmes soient effectivement réalisés, mais nous n’en doutons pas.
Passons sur le fait qu’il y a moins de 5 ans, Yves Michel était farouchement opposé à la moindre parcelle de logement social sur Marseillan ; passons encore sur le fait que jusqu’à présent son bilan en la matière soit de l’ordre du zéro pointé ; passons enfin sur le fait que les réalisations futures seront rendues possibles par le travail mené par Williams Méric sur l’assainissement.
Si Yves Michel avait voulu prendre à bras le corps la question cruciale du logement social, de manière à atteindre les quotas « qui se sont durcis » pour les villes de plus de 5000 habitants, pourquoi diable a t-il enterré notre projet sur La Baraquette ?
A notre départ, en 2008, nous lui avions laissé un projet presque « clé en main » de zone d’aménagement concerté, sur laquelle 200 logements sociaux ou d’accession à la propriété (comptant pour ces fameux critères) auraient été bâtis. L’aménageur public (une filiale du conseil général) aurait acheté les terrains, les aurait viabilisés et revendus à prix « coutant ». Et cerise sur le gâteau, cette opération aurait permis de financer des équipements collectifs sur place sans que le portefeuille des Marseillanais ne soit sollicité. Que demander de plus ? Rien. Ce projet avait en outre reçu l’approbation du candidat officiel de l’UMP aux municipales de 2008, Jean François Marty. Mais bizarrement, Yves Michel a jeté le dossier à la poubelle dès son élection : il n’a jamais voulu s’en expliquer, malgré nos questions.
Si on est réellement « consensuel » et « pour le logement social et pour que chacun ait un toit », on ne balaie pas un projet intéressant validé par le PS, le PC et l’UMP sous le seul prétexte qu’il a été initié par Williams Méric !!! Argument supplémentaire et non des moindres : Cela aurait évité de vendre et de détruire l’ancien hôpital pour faire du logement !!!! Merci Yves !!!!
La suite Bien Thau avec les autres points développés par le maire ....
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