Un long conseil municipal : 1ère partie
Il y avait 27 points à l’ordre du jour du dernier conseil, qui a duré finalement 3 heures. Parmi ces 27 points, de gros « plats de résistance » comme la gendarmerie, les décisions budgétaires, une création de lotissement …
On va faire comme d’habitude, on va tout vous raconter, mais en plusieurs épisodes, pour éviter de vous abreuver d’un seul coup de 10 pages de compte rendu. Pour faire plus clair également, on va regrouper des points sans respecter l’ordre chronologique de présentation.
Le Conseil a été très long aussi car les documents mis à la disposition des élus de l’opposition étaient réduits à leur plus simple expression : il a fallu poser une multitude de questions pour essayer de comprendre ce que la majorité avait dans la tête. Bon allez, maintenant on commence …
Une gendarmerie à Marseillan ?
Il y a 2 ans maintenant, la municipalité Méric avait acquis 4,5 hectares de terrains au lieu-dit « les Belles » dans le but de constituer une réserve foncière dans l'éventualité d'accueillir la gendarmerie.
Dès cette époque, il était question que la gendarmerie d’Agde déménage, dans le cadre du redéploiement des forces de sécurité sur le canton. Williams Méric s’était donc mis sur les rangs avec la bénédiction officieuse des autorités.
D ‘après Yves Michel, les négociations se sont poursuivies et la Ministre de l’Intérieur lui aurait fait part récemment de son avis favorable pour implanter la gendarmerie à Marseillan, sans aucun écrit officiel cependant.
Le « hic » dans cette affaire est que la ministre accéderait maintenant à la demande de la commune … à condition que les Marseillanais mettent la main au portefeuille et paient la construction des bureaux et des 22 logements de fonction pour héberger les militaires.
Dialogue :
David Sauvade : « j’estime que la commune devra débourser au moins 4 millions pour construire la gendarmerie ».
Yves Michel : « le coût est effectivement évalué entre 4,5 et 5 millions d’euros »
André Giron : « Pourquoi ne pas prévoir une cession du terrain pour l’euro symbolique et faire un bail à construction, ce qui permettrait au moins de récupérer le bâtiment si un jour la gendarmerie déménageait une fois de plus ? ».
Yves Michel : « Cette formule n’est plus possible depuis le 31 décembre 2008 ».
David Sauvade : « il est déplorable de constater que l’Etat se décharge encore une fois sur les communes, en pratiquant une forme de chantage, du genre : « si vous voulez que nous assurions votre sécurité, il faut payer ». C’est anormal ! ».
Yves Michel : « le jour où vous serez élu député , Monsieur Sauvade, si vous déposez un projet pour changer cette loi, je vous soutiendrais. En attendant il faut faire avec ! ».
David Sauvade : « à la louche, pour rembourser les 5 millions empruntés, il faudra sortir 300 000 euros par an sur 20 ans des caisses communales. Si vous nous affirmez, Monsieur le Maire, que Madame Alliot Marie est prête à vous faire un chèque annuel de ce montant en guise de loyer sur la période donnée, nous vous croirons sur parole et nous voterons pour ce projet ».
Yves Michel : « c’est bien la première fois que vous me croyez sur parole, ça change … Nous aurons 20% de subventions pour ce projet et je vous confirme que le loyer versé par l’Etat sera de 321 000 euros par an ».
Nous avons donc voté pour … la pilule est cependant dure à avaler de la part de l’Etat. Et après, on dit que la sécurité n’a pas de prix !
Même si l’opération est neutre financièrement, selon les dires d’Yves Michel, elle grève les capacités d’emprunt de Marseillan pour les années futures ….
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