l'urbanisme vu par Yves Michel (2ème partie)
Nous continuons le compte rendu du Conseil municipal avec des délibérations sujettes à caution :
Point 16 : Achat des terrains de Monsieur Duvochel pour équipements Publics
Ces parcelles viticoles d’un peu plus de 2 hectares sont attenantes au complexe sportif; Yves Michel propose au Conseil de les acheter 12 euros le m².
André Giron : « Vous parlez de réaliser sur ces terrains des équipements publics ; s’agit-il de recréer des terrains de foot ? »
Yves Michel : « Vous le verrez au point 28 »
David Sauvade : « Pourquoi cette différence de prix avec la vigne de Monsieur Chichard ? Vous proposez le double au m² à Monsieur Duvochel ; c’est anormal ! »
Yves Michel : « Vous n’êtes pas sans savoir que l’estimation varie selon un certain nombre de critères ».
Williams Méric : « Parfaitement, mais l’estimation du service des domaines est de 3,65 euros le m² pour cette vigne ; vous nous dites dans votre délibération que vous voulez acheter à 12 euros le m². C’est illégal, vous n’avez pas le droit d’acheter à un prix supérieur à celui fixé par les domaines ! »
Point 28 (justement) : demande de subventions terrain synthétique
La municipalité veut créer un terrain de foot synthétique sur le terrain qu’elle souhaite acheter à Monsieur Duvochel. Le coût de la réalisation de ce terrain de foot est estimé à 956 800 euros.
Cette décision a donné bien sûr un « empaillage » en règle entre la majorité et l’opposition.
Ludovic Fabre (adjoint au sport) : « nous allons faire des économies avec la création d’un terrain synthétique au lieu d’un pelousé . Vous savez combien coûte l’entretien d’un pelousé ? Non, bien sûr, vous ne vous en êtes jamais soucié ! Eh ben moi je vous le dis, c’est 32 000 euros par an !!! Les économies sont donc bien réelles ! Et avec les subventions, la création de ce stade reviendra à seulement 565 000 euros, il sera amorti en quelques années»
David Sauvade : « C’est une plaisanterie j’espère ! Vous oubliez là-dedans le coût d’achat des terrains ! Et pourquoi ne pas avoir conservé les terrains existants et faire un synthétique à la place du pelousé ?»
André Giron : « Et je ne parle pas du coût des nouveaux réseaux et du nouveau Club House que vous allez être obligés de construire »
Ludovic Fabre : (s’adressant à David Sauvade, hors micro, mais criant très fort) : « Tu parles en Conseil pour faire mousser l’opposition, mais on ne t’as jamais vu travailler en commission, où se décident les projets !»
David Sauvade : (hors micro, mais criant moins fort) : « Tu me verras en commission lorsque tu la réuniras un autre jour qu’en semaine à 15 heures ! Et tu permettras quand même que je fasse mon travail de conseiller municipal et que je m’interroge sur la validité d’une dépense de 565 000 euros !!! »
Yves Michel : (tentant de ramener le calme, sur un ton faussement enjoué) : « Ce soir, on vous demande simplement de voter la subvention de 3,1% de la FAFA pour la réalisation de ce stade synthétique. Vous ne pouvez être contre FAFA ! Allez, votez FAFA, ou sinon on croira que vous êtes contre les subventions ! »
Nous : « que cela s’appelle FAFA ou LALA, le problème n’est pas là ! C’est votre manipulation que nous remettons en cause ! »
Williams Méric : «j’avais en tant que maire étudié la possibilité de créer un stade synthétique … [Bruits en provenance de la travée du maire] Monsieur Fabre, ce n’est pas la peine de hurler ! »
Ludovic Fabre : « Je ne hurle pas, je parle comme ça, c’est mon tempérament »
Williams Méric : « Je disais donc que j’avais étudié la possibilité de réaliser un stade synthétique en lieu et place des pelousés, mais devant l’énormité de la dépense, j’avais préféré mettre l’argent public dans d’autres secteurs. Votre politique est de privilégier le foot, c’est votre droit. La nôtre mettait l’accent sur des réalisations plus urgentes à nos yeux, c’est pour cela que nous voterons contre ».
Accrochez-vous au pinceau, on retire l’échelle … On va tenter de vous expliquer la logique de Yves Michel dans cette affaire :
1°) On vend les stades de foot existant afin de créer un lotissement communal pour payer les travaux de Marseillan plage.
2°) On se retrouve ainsi sans stades de foot.
3°) Comme cette situation est indigne d’une commune de 8 000 habitants, on demande au préfet d’entériner une révision simplifiée du POS pour permettre de réaliser les nouveaux stades sur des vignes.
4°) Moralité : Yves Michel dote « son » club de foot de stades flambants neufs sur des terres agricoles et le vendeur des vignes fait une super bonne affaire en vendant ses 2 hectares à la commune non pas 80 000 euros (l’estimation du service des domaines) mais 263 088 euros, soit une plus value pour lui de 183 000 euros. Bref, tout le monde est content, surtout le Maire et Monsieur Duvochel … Tout le monde, sauf le contribuable !!!!!
Une manipulation très « border line » comme on dit de nos jours. Cette méthode de gestion de l’urbanisme nous rappelle une période pas si lointaine où un certain maire, autoproclamé expert foncier, évaluait lui-même les terrains à acheter, toujours au détriment des intérêts de la commune … Et c’est grave !!!! Comme l’a dit Williams Méric : « Nous nous réservons donc le droit d’intenter un recours gracieux auprès de la préfecture pour faire annuler cette décision ! »
Une nouvelle (et non des moindres) affaire à suivre ….