Réunion publique du 15 juin (3ème et dernière partie)
Nous allons maintenant faire un tour d’horizon financier avec des graphiques parlants :
Graphique 1 : les dépenses générales de fonctionnement
« Les dépenses de fonctionnement ont augmenté en 2010 de plus de 10% par rapport à 2009, à 12 425 000 euros. En moyenne, depuis 3 ans, comparée aux 3 dernières années de notre mandat, l’augmentation annuelle est de 507 000 euros, contre 499 000 lorsque j’étais maire.
L’augmentation est inévitable, sauf à supprimer des services indispensables à la population. Elle dépend du fameux « glissement vieillesse technicité » des employés municipaux, de la revalorisation des points d’indice et du changement de grade, ainsi que de l’inflation et du prix des matières premières.
Yves Michel claironne partout qu’il maîtrise beaucoup mieux les dépenses de fonctionnement que nous, et qu’il fait des économies. C’est faux et ce graphique le prouve ! »
Graphique 2 et 3 : dans le détail
« Conséquence du recours systématique au privé : la ligne budgétaire « prestations de services », qui correspond aux contrats signés avec les entreprises extérieures pour l’entretien de la commune, a crû de 55%, par rapport à 2008, à 405 000 euros en 2010.
Yves Michel argumente : « j’ai réduit les dépenses liées aux salaires » Il a effectivement contracté les dépenses de personnel, mais des titulaires seulement : en fait, il n’embauche plus que des contrats à durée déterminée dont le traitement fait l’objet d’une ligne séparée des titulaires sur le budget : le poste « rémunération », qui leur correspond, monte à 770 000 euros en 2010, soit une augmentation de 30% depuis 2008. La politique de gestion du personnel communal d’Yves Michel ne permet aucune économie et en plus encourage la précarité !
Sa politique de large distribution de subventions a également un coût : les aides aux associations atteignent 62% de plus qu’en 2008, soit 330 000 euros en 2010.
Yves Michel a recourt à des tours de passe-passe budgétaires. Il dépense plus que nous à notre époque, mais cache ces sommes sur d’autres chapitres budgétaires. »
Après les dépenses de fonctionnement, voyons maintenant les dépenses d’investissement (1)
Graphique 4: l’absence de gestion du budget investissement :
« Une commune « normale » voit son budget investissement varier de 5% par an au maximum. En effet, les gros travaux sont prévus de longue date, les entreprises s’engagent à respecter les délais impartis ; il faut donc des circonstances vraiment exceptionnelles pour les reporter. Or avec Yves Michel, entre ce qui est prévu et ce qui est réalisé, on dépasse les 40% par an !!!!! C’est colossal !!!!
2008 : prévisionnel : 7825 000 euros. Réalisé : 3 400 000 euros (56% évaporés).
2009 : prévisionnel : 8 190 000 euros. Réalisé : 5 790 000 euros (41% évaporés)
2010 : prévisionnel : 6 400 000 euros. Réalisé : 4 500 000 euros, (42% évaporés)
Pour quelles raisons ? Yves Michel privilégie les effets d’annonce. Il promet monts et merveilles aux Marseillanais lors du vote du budget primitif, et à l’arrivée il n’en réalise pas (volontairement) la moitié, en pensant qu’entre-temps les électeurs auront oublié ses promesses de la veille. Cela démontre un manque de sérieux et de rigueur dans ses budgets gérés de manière politicienne ».
Graphique 5 : une sévère augmentation de la pression fiscale
« Vous vous souvenez, Yves Michel ne cessait de clamer, lorsqu’il était dans l’opposition, que nous asphyxions les Marseillanais avec nos augmentations d’impôts. Qu’à fait Yves Michel, une fois au pouvoir ? Les a t-il baissé, ces impôts ? Bien sûr que non ! Le constat est là : en moyenne, nous avons augmenté la pression fiscale de 164 000 euros par an entre 2004 et 2007. Yves Michel, c’est 380 000 euros par an !!!! 2 fois et demie plus !!!! Il se moque du monde quand il déclare maîtriser la pression fiscale !!!!!
Vous allez me dire : « on vous écoute depuis un petit moment, et vous nous expliquez que Yves Michel dépense à peine un peu plus que vous en fonctionnement et il ne réalise que la moitié de ses dépenses d’investissement. Où passe notre argent alors ? ».
Eh bien votre argent, notre argent, ne va nulle part. Il est amassé et reporté d’une année sur l’autre. C’est ce que l’on appelle des excédents budgétaires ».
Graphiques 6 et 7 : Yves Michel amasse sur le dos des Marseillanais
« Les budgets des villes doivent être équilibrés en recettes et en dépenses. Quand Les élus établissent un budget prévisionnel, ils prévoient des marges de manœuvre et un maximum à ne pas dépasser. Un peu comme vous quand vous amenez votre voiture au garage ou quand vous refaites la déco de votre salon. Et si vous dépensez moins que prévu, vous êtes contents.
C’est la rhétorique officielle de Yves Michel qui déclare : « J’ai fait cette année plusieurs millions d’économies par rapport à Méric ! ». Obtient-il ces résultats grâce à sa bonne gestion ? Non ! Car on l’a vu, il dépense un peu plus que nous chaque année. En fait, Il gonfle artificiellement tous les budgets primitifs pour laisser croire à des économies !!!! Un exemple : il avait mis sur le salaire des titulaires un million de plus en 2010 dans son budget primitif. Ce million, il ne l’a bien sûr pas dépensé et les titulaires n’en n’ont pas vu la couleur. Mais Yves Michel a pu ainsi chanter qu’il avait réalisé fait un million d’économie sur le dos des fonctionnaires !!!!
Comment le Maire utilise t-il les excédents non dépensés ? Il les reporte d’une année sur l’autre, sans rien en faire, pour atteindre près de 3 millions d’euros en 2010, alors que sous notre mandature ces excédents ne dépassaient pas 650 000 euros. Qu’est-ce que cela démontre ? Que la pression fiscale a été accrue sous Yves Michel sans rime ni raison puisqu’elle dépasse largement les besoins de la commune. Cette augmentation a principalement été réalisée au moment de la publication de l’audit truqué, qui proclamait la ville en faillite et la nécessité de combler le pseudo déficit laissé par moi et mon équipe, bien que les finances de la commune étaient en réalité saines. Voilà la vérité par les chiffres du budget, donnés par Yves Michel lui-même !!!! ».
Merci Beaucoup Williams pour ces explications basées sur les chiffres officiels de la ville. En espérant que cela ne vous aura pas trop barbé, parce que ce sont quand même vos impôts, nous vous souhaitons une bonne soirée sans nervous breakdown comme on dit de nos jours (2) !!!! Et merci à vous !!!!
(1) Rappel : le budget est divisé en 2 : recettes et dépenses de fonctionnement d’une part, recettes et dépenses d’investissement d’autre part. Le fonctionnement, ce sont les dépenses courantes de la ville pour payer l’eau, l’électricité, le salaire des employés, les stylos, le papier etc., les crèches, les écoles etc. … Ces dépenses sont couvertes par les aides de l’Etat, les recettes propres de la ville et les impôts. Ce qui reste sert à payer les dépenses d’investissement (routes, nouveaux bâtiments etc. …) et si celles-ci sont élevées, la ville peut recourir à l’emprunt.
2) Formule piquée à Michel Audiard (les Tontons Flingueurs).
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