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Marseillan Bien Thau
2 février 2012

Conseil municipal du 31 janvier : compte rendu (1ère partie)

Point numéro 1 : le DOB

Nos fidèles lecteurs le savent maintenant : le DOB est un document obligatoire et préalable au vote du budget. Il permet de définir les grandes orientations de l’année future (en l’occurrence 2012, vu que le maire fait délibérer sur le DOB très tardivement) mais ne donne pas lieu à un vote.

On peut cependant donner son point de vue, et comme vous vous en doutez, l’opposition ne s’en est pas privée … Rien que ce point nous a occupé une heure et demie…

 

La majorité à la parole :

Yves Michel a tout d’abord fait état d’un contexte international et national très morose : c’est la crise, l’Etat n’a plus de sous, tout le monde (sauf les plus riches, commentaire personnel) doit faire des sacrifices etc.…

Par contre les finances municipales pètent le feu : les taux des impôts locaux sont à 20% ou plus « mais nous sommes dans la moyenne des villes de la même strate démographique » ajoute le maire. Sauf que l’ami Yves, lorsqu’il était dans l’opposition, avait crié à l’étranglement des ménages lorsque les taxes avaient atteint 14%. Mais ça, c’est une autre histoire…

Les charges de personnel nous situent dans la moyenne haute « Normal, dans ce même groupe nous trouvons toutes les stations balnéaires du littoral, qui ont besoin d’employés pour répondre à la sur fréquentation estivale ». C’est ce que nous avons toujours dit, mais que Yves paraît découvrir, puisqu’il n’avait de cesse de dénoncer les charges de personnel sous notre mandat …

Yves était par contre tout fier de nous annoncer que Marseillan figure aussi dans le peloton de tête des villes dépensant le plus par habitant en investissement. « Mon équipe et moi-même faisons de gros efforts pour rattraper les retards». Yves dépense chaque année en investissement plus de 5 millions, alors que, selon lui-même, les dépenses de Méric, de l’ordre de 3 millions en moyenne, étaient jugées pharaoniques et insensées quand il était dans l’opposition. Autres temps, autres mœurs ….

Cerise sur le gâteau, le « trésor de guerre » n’a jamais été aussi important : 262 euros par habitants, accru également par la vente du patrimoine municipal sur 2011, pour environ 3,4 millions d’euros.

Ces sommes seront cependant insuffisantes, puisqu’il est question de mobiliser un emprunt de plus de 2 millions « parce que les taux d’intérêt sont bas » dixit le maire et d’augmenter la pression fiscale entre 1,8 et 4% cette année …

Bref, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, alors que souvenez-vous, en 2008, la ville était en faillite selon l’audit commandité par Yves. Miracle de sa bonne gestion ? Pas exactement.

Ils sortent d’où, ces chiffres du DOB, au fait ? Laissons la parole au maire : « Nous avons relevé ces données sur le site du ministère des finances nommé MINEFI [nous vous donnons même l’adresse : http://alize2.finances.gouv.fr/communes/eneuro/tableau.php?icom=150&dep=034&type=BPS&param=4&exercice=2001] ainsi nous n’auront pas de discussion quant à la validité des chiffres que nous délivrons ». Ah ben tiens pourquoi ? Les chiffres donnés jusqu’alors, selon le maire, auraient été sujets à caution ?

Ça tombe bien, nous nous sommes toujours basés sur MINEFI pour étayer nos propos. On va donc parler maintenant de la même chose et des mêmes chiffres et, comme on va le voir, ça va se gâter pour Yves Michel !

 

L’opposition à la parole :

 

On tend le piège …

Anne Marie Seaume : « page 10 de votre DOB, vous parlez d’une CAF (capacité d’autofinancement) très excédentaire. J’ai du mal à comprendre ce qu’est la CAF. Est-ce la même chose que le résultat net d’une entreprise ? ».

Yves Michel : « Oui, c’est cela. C’est la différence entre les dépenses et les recettes d’un budget ».

Anne Marie Seaume : « Merci monsieur le maire ».

 

Critique du DOB :

David Sauvade : « Vous montez malgré le recours à des cabinets privés, parce que vous ne savez pas le faire, des budgets primitifs gonflés qui justifient selon vous une hausse de la pression fiscale permanente.

La preuve :

Impôts et taxes sous Williams Méric :

2003 : 5 816 570€

2007 : 6 471 584€, soit + 655 014€ en 4 ans.

 

Impôts et taxes sous Yves Michel :

2007 : 6 471 584€

2010 : 7 612 970€, soit +1 141 386€ en 3 ans !!!!

Vous avez doublé la pression fiscale depuis votre arrivée par rapport au mandat de Williams Méric !!!!

Cependant, vous continuez à amasser des excédents, dont vous ne savez que faire : vous augmentez automatiquement les taxes et ensuite vous réfléchissez à ce que vous allez faire de tout cet argent ! Comme vous gérez la commune au jour le jour, vous ne réussissez pas à dépenser votre pécule ! En 2010, 3 millions dormaient au soleil dans les caisses !

Cet argent ne sert même pas à rembourser la dette, qui au contraire a crû de 2,5 millions depuis votre élection ! Vous auriez pu utiliser la vente du patrimoine –que nous désapprouvons- pour désendetter la ville, et dégager ainsi davantage d’autofinancement.

Mais non ! Vous continuez à emprunter, 2 millions en 2012, car même si les taux sont bas, il faudra bien rembourser le capital et surtout les intérêts. C’est à n’y rien comprendre !!!!

D ‘autant plus que vous ne savez pas gérer vos budgets d’investissement non plus : vous dépensez des sommes faramineuses, plus de 6 millions prévus cette année selon votre DOB, alors que selon vous Méric mettait les finances de la ville en danger avec 3 millions d’investissement en moyenne par an.

Vous payez des travaux qui ne sont pas de votre ressort, comme les pistes cyclables, et vous passez votre temps à faire et à défaire vos propres réalisations, exemple les escaliers de l’avenue de la Méditerranée. Plus grave encore, vous utilisez vos budgets d’investissement comme argument électoraliste : vous promettez des travaux, mais à la fin vous n’en réalisez qu’un peu plus de la moitié.

En 2008 plus de 5 millions de travaux prévus ; réalisés réellement : 3 millions.

En 2009 : 8 millions prévus ; réalisés, moins de 6.

En 2010 : plus de 6 millions prévus ; réalisés 4.

Nous ne pouvons donc pas cautionner votre DOB, qui va à l’encontre des intérêts financiers et patrimoniaux des Marseillanais ».

 

Le piège se referme. Et le coupable est ….

« Maintenant, je souhaite revenir sur la question d’Anne-Marie Seaume : vous avez dit que la CAF et le résultat net, c’était la même chose. Ce faisant, vous avouez que les chiffres de votre audit 2008 sur la gestion de la municipalité Méric étaient truqués !!!!

Prenons votre DOB, page 10, avec les chiffres officiels du ministère des finances : pour 2007, il est indiqué que la CAF par habitant était positive, à 149 euros par habitant, [soit pour 7 109 habitants en 2007, 1 060 000€  de surplus dans les caisses !!! NDLR].

Or que disait votre audit du début de mandat ? « le résultat net pour 2007 est de moins 149 000 euros. La commune n’a plus les capacités de rembourser ses emprunts ! Pour une entreprise c’est le dépôt de bilan ! Pour une famille, c’est le surendettement ! Pour une commune, c’est le risque d’une mise sous tutelle par l’Etat ! »

Vous avez menti à la population, et vous avez dépensé plus de 10 000 euros, sans compter les frais d’impression, pour propager ce mensonge par voie de presse. Je n’ai rien d’autre à ajouter. »

 

Yves Michel n’a pas d’alibi

Comment le maire va t-il se sortir de cette situation fort embarrassante pour lui ? En essayant de pirouetter. A cet égard, son discours a été un modèle du genre, à enseigner dans toutes les écoles de politique politicienne … 

Yves Michel : « Je vous ai écouté Monsieur Sauvade, mais vous ramenez tout au passé. Vous faites état de chiffres remontant à 2001 … Moi, je ne regarde pas le passé, je ne regarde que l’avenir. Ce que je vois, c’est que Marseillan a su se développer et tient maintenant sa place de destination touristique incontournable et qu’on envie notre situation géographique et notre mode de vie. Les agglos se battent entre-elles pour que nous les rejoignons. C’est un fait certain ».

David Sauvade : « Je vous parle carottes et vous me répondez navets. Que viennent faire dans le débat ces histoires de tourisme et d’agglo ?».

Yves Michel : (changeant de tactique, voyant que sa tentative de noyer le poisson ne marche pas, un peu plus dans le sujet, mais sans parler de l’audit) « Vous tentez de me donner des leçons, mais votre analyse de la situation financière est erronée. Le décaissement [le remboursement des emprunts NDLR] ne créé pas davantage d’autofinancement [approbation de la majorité] ».

David Sauvade : « C’est n’importe quoi ! Chaque année vous dépensez des sommes importantes pour rembourser le capital de la dette en investissement et les intérêts en fonctionnement [respectivement 930 000 € et 710 000€ en 2009, soit plus de 1,6 millions NDLR]. Vous avez 3 millions dans les caisses, plus 3,5 millions de vente du patrimoine. Si vous utilisez ces sommes pour rembourser l’emprunt [16,5 millions à l’heure actuelle] par anticipation, vous réduirez dans la même proportion les sommes à sortir chaque année du budget, et donc vous augmenterez l’autofinancement et diminuerez le recours futur à l’emprunt ! N’importe qui peut comprendre cela, et ce n’est pas pour rien que les spécialistes financiers pointent du doigt la dette des Etats comme principale responsable de la crise actuelle. Mais ça, vous ne pouvez pas le savoir, car vous ne regardez plus les informations à la télé depuis 2 mois ! [lors des vœux à la population , le maire avait dit que pour lutter contre la crise, il avait cessé de regarder les infos depuis cette date NDLR] ».

Williams Méric : « Vous voulez que nous nous arrêtions pas sur le passé. Mais c’est le contraire que nous allons faire ! Cet audit, il n’est pas tombé du ciel, c’est bien vous qui l’avait orchestré et il faut que vous en expliquiez ! Comme l’a rappelé M. Sauvade, il a coûté 10 000 euros aux Marseillanais, et notre devoir est bien de leur rendre compte de cette supercherie, et croyez moi, par tous les moyens possibles ! Pour commencer, j’ai photocopié les pages de votre DOB et de votre audit donnant des chiffres contradictoires que je me fais un plaisir de vous remettre, pour que vous puissiez y réfléchir !».

A bon entendeur, salut !

Voici l'audit papier distribué à la population fin 2008. Les comptes sont négatifs pour 2007, c'est écrit noir sur blanc :

audit

 

Et voici le DOB 2012. Les chiffres donnés par Yves Michel lui-même sont redevenus positifs ! Miracle !

audit2

 

 

La suite Bien Thau !!!!!

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Commentaires
J
Le Jeannot, il était Casino, pas Collège !<br /> <br /> Comme son fils spirituel : Michel ...
L
Ce cranc d'Agde, il a pécho Alzeimer !!!
D
Le collège, c’est Jeannot qui l’a fait ? « Assez parlé du passé !!! Concentrons-nous sur le présent !!!! »<br /> <br /> Eh non, on ne vous fera pas un discours à côté à la Yves Michel, on va même vous répondre franchement. Le collège, Jeannot n’y est pour rien. Il n’a fait qu’y penser. <br /> <br /> Voilà d’ailleurs ce que déclarait Pierre Maurel, élu chargé du dossier au conseil général, en décembre 1999, à propos de l’installation du collège à Marseillan : « Cela demande une forte mobilisation municipale pour accompagner la démarche du Conseil général, ce qui malheureusement ne s’est pas fait pleinement sentir jusqu’à aujourd’hui » (Interview dans La Pince N°1). <br /> <br /> Donc début 2000, rien n’est prévu. A cette même date, régis Passerieux, alors maire d’Agde, annonce qu’il refuse la construction d’un 3ème collège sur sa ville. Marseillan se met alors (et enfin !) sur les rangs et propose … Le parc de Tabarka !!!! (À l ‘époque un camping délabré). Ce terrain trop petit et inondable est refusé par le CG.<br /> <br /> Donc toujours, à la fin du mandat de Jeannot, en avril 2001, rien n’avait avancé. Dès son élection, Williams Méric cherche un terrain, le trouve, monte les dossiers et reçoit l’aval du conseil général et de l’inspection d’académie. En 2003, Yves Michel, dans l’opposition, ironise dans « Le Petit Marseillanais » : «Williams Méric annonce que le collège sera construit dans 2 ans. Il prend les Marseillanais pour des imbéciles ». Et malgré les mauvais augures, en 2005, le collège est inauguré !!!<br /> <br /> Voilà pour la vraie histoire….
L
Et le collège, c'est Jeannot, pourtant vous nous avait fait tout un patacaisse avec sa lors de votre mandat...
D
Pour en revenir au premier point de votre argumentaire : <br /> <br /> Ce qui important pour nous, c'est de faire savoir que le maire a trafiqué les comptes de la ville pour faire croire à sa faillite et ainsi jeter le discrédit sur nous. Est-ce que cela vous ferait plaisir de savoir que le maire raconte publiquement que votre entreprise est au bord du dépôt de bilan? Ben nous, non. Et on s'en défend.<br /> <br /> Deuxièmement, cela prouve que Yves Michel est capable de raconter les pires bobards à la population. Cela augure bien de la confiance qu'on peut lui accorder. C'est aussi important pour la suite. <br /> <br /> Ce qu'il faut aussi savoir, c'est que une bonne partie des travaux menés actuellement sur la ville sont issus de nos plans, demandes de subventions et contrats avec les autre colectivités territoriales. exemple du coeur de ville, exemple du rond point de l'infirmerie etc. avec quelques modifications par Yves Michel. <br /> <br /> Ceci dit, cela fait partie du jeu d'Yves Michel de s'en attribuer la paternité, mais on reste là pour contrarier sa com' comme pour l'audit !
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